Trailer Park of Terror
Norma vit, ou plutôt survit, dans l’un de ces fameux trailer parks, sorte de camping définitif où les moins fortunés s’installent, élisant domicile dans des mobil homes rudimentaires. Cherchant un moyen de s’extirper de ce quotidien sans espoir, la jolie blonde rencontre un jeune homme qui semble l’apprécier pour ce qu’elle est vraiment. Mais les rednecks du camp vont briser son bonheur, en tuant accidentellement son boyfriend. Effondrée, Norma se met à errer sur la route et y croise un étrange personnage. Ce n’est autre que le Diable en personne qui lui propose un pacte : assassiner un à un les résidents du campement puis tout faire sauter. Elle y compris.
Quelques années plus tard, un groupe de jeunes en difficulté mené par un pasteur tombe en panne sur une route déserte. La nuit et l’orage les poussent à chercher refuge alentour. Près de la route, des roulottes abandonnées leur tendent les bras, ainsi que leur résidente, la solitaire et incendiaire Norma, qui leur propose le gîte et le couvert…
Cette adaptation de la bande dessinée éponyme d’Imperium Comics commençait plutôt bien. Entamer le récit avec le drame que vit cette fille recluse avec les rebuts de la société américaine était une idée accrocheuse, renforcée par sa rencontre avec le Diable. On attendait donc tout autre chose de la vengeance de cette jeune femme qui n’a plus rien à perdre. Mais tous nos espoirs d’assister à une sympathique série B s'envolent au bout d’un quart d’heure, quand on comprend que les adolescents, clichés ambulants, seront les victimes d’un survival basique aux allures de torture porn. Décidément, la saga Saw et ses ersatz ont fait des ravages au sein du cinéma d’horreur, qui recycle jusqu’à plus soif le même schéma. Quant à la critique de la société américaine puritaine, elle est tout bonnement absente, malgré le potentiel que représentait cette galerie de personnages hauts en couleur.