Tower Records, l'ascension et la chute d'un géant
« No music, no life ». C'est avec ce slogan que la chaîne de magasins de disques américaine Tower Records a fait fureur auprès des passionnés de musique et s'est imposée en quelques années comme un géant de l'industrie musicale. On trouvait de tout chez Tower Records. Née en 1960 à Sacramento sous l'impulsion de Russ Solomon, l'enseigne a ouvert son premier magasin en 1967 dans une ancienne épicerie. Des magasins ont ensuite fleuri un peu partout dans le monde, en Angleterre, en Israël, en Colombie, en Écosse et jusqu'aux Émirats Arabes Unis.
Alors, comment ce mastodonte, sommet de la coolitude qui a révolutionné les habitudes de consommation des mélomanes dans le monde entier, compté parmi ses clients les plus grandes stars de la musique (d'Elton John à Eric Clapton en passant par les Eagles et Bruce Springsteen) et enregistré en 1999 plus d'1 milliard de dollars de chiffre d'affaires, en est‑il arrivé à déposer le bilan en 2006 ?
Internet et l'émergence de la musique numérique constituent bien entendu une partie des explications. Mais il y en a d'autres, que ce documentaire signé Colin Hanks (fils de) et raconté par ceux qui ont fait Tower Records, pointe habilement du doigt.