Togetherness saison 1
Douce‑amère, drôle et touchante, Togetherness (« ensemble de moins en moins »), la nouvelle comédie dramatique labellisée HBO, met en scène quatre adultes qui, à l’aube de la quarantaine, luttent quotidiennement contre la routine et la désillusion.
Rien ne va plus dans le couple que forment Brett et Michelle depuis l'arrivée de petit dernier, surtout sur le plan sexuel. Mais quand Tina, la sœur de Michelle, qui a décidé de changer de vie, et Alex, le meilleur ami de Brett, qui vient d’être expulsé de son appartement, débarquent sous leur toit, la cohabitation forcée ne va pas faciliter les choses.
Il n’est pas question ici d’une succession de gags graveleux ou de répliques percutantes débitées à un rythme effréné, encore moins de rires enregistrés, comme l’impose le format de la plupart des sitcoms US. Togetherness offre une nouvelle approche du genre. Elle s’inscrit dans un registre atypique, décalé et singulièrement audacieux pour une sitcom. Elle est à l’image de ses créateurs, les frères Jay et Mark Duplass (Cyrus), producteurs, réalisateurs, scénaristes et acteurs coqueluches du cinéma indépendant américain.
L’intrigue, qui mélange habilement drame et comédie, est lentement distillée épisode après épisode. Un rythme un peu déroutant qui contraste avec ce que la norme impose d’ordinaire au genre. Pour donner de l’épaisseur et de l’émotion au quatuor de la série, Jay et Mark Duplass ont choisi de miser sur des acteurs chevronnés qui correspondent à leur univers, à commencer par Steve Zissis (Her) qui incarne Alex, également co‑créateur de la série avec les frères Duplass. Michelle est quant à elle interprétée par Mélanie Lynskey (Créatures célestes, Mon oncle Charlie), Tina jouée par la toujours sublime Amanda Peet (Mon voisin le tueur, 2012) et c’est Mark Duplass lui‑même qui incarne Brett. L’alchimie entre eux est totale et l’ensemble laisse entrevoir une nouvelle manière de penser, jouer et écrire une sitcom.