Time Out
En 2070, les humains ne vieillissent plus au‑delà de 25 ans et restent éternellement jeunes. À condition d'avoir du temps. Et dans cette société, le temps est devenu une monnaie d'échange. Un café coûte 4 minutes. Une journée de travail rapporte une semaine de vie en plus. Et l'espérance de vie de chaque citoyen est clairement inscrite sur son bras. Le problème, c'est que d'un côté, il y a les riches qui, à l'écart dans leur quartier chic, accumulent les siècles, et de l'autre, les pauvres, coincés dans leur ghetto et prêts à tuer pour quelques minutes en plus. Jusqu'à ce qu'un jeune homme se mette à dérégler le système en distribuant des minutes gratuitement autour de lui...
L'idée de départ est fascinante. Le traitement, en revanche, beaucoup moins, malgré quelques bonnes séquences (notamment l'apparition drôle et déconcertante d'une jeune femme, de sa mère et sa grand‑mère, à l'apparence quasi identique). Mais l'œuvre visionnaire se transforme rapidement en divertissement simpliste où les deux héros (casting inadapté) se contentent de courir en se tenant par la main pour échapper aux Gardiens du Temps.
Le potentiel dramatique et philosophique est constamment muselé au profit d'un cinéma d'action pépère ponctué de quelques hommages à Robin des Bois et Bonnie and Clyde. Ambitieux mais décevant.