Thelma & Louise
Arkansas. Thelma (Geena Davis), femme au foyer brimée par son macho de mari, et Louise (Susan Sarandon), pétulante serveuse au caractère bien trempé, décident de casser la routine et partent ensemble en week‑end. La virée entre copines tourne à la cavale folle furieuse après que Louise flingue un homme sur le point de violer son amie.
Marre des buddy‑movies mâles
Au début des années 90, le public et encore moins la critique ne semblent prêts à accueillir un road‑movie cent pour cent féminin. Dans le Hollywood testostéroné de l’époque (films de filles = romcom), Thelma & Louise, campé par un tandem d’actrices époustouflantes, est scénarisé par une jeune Libano‑Américaine, Callie Khouri (la série Nashville) qui en avait ras‑le‑bol des buddy‑movies mâles.
Une affaire de guerrières
Le résultat, auréolé d’un Oscar, est à la hauteur de nos deux attachantes héroïnes : bourré d’énergie, explosif et rock and roll, une échappée belle vers l’empowerment des femmes. De l’agent Ripley (Sigourney Weaver), ultime survivante du Nostromo dans Alien (1979), aux copines ordinaires embarquées dans un western féministe à travers les grands espaces de l’Ouest américain, Ridley Scott filme en terrain connu. Une affaire de guerrières qui n’a pas pris une ride en trente‑quatre ans.