The Wicker Man
Fraîchement débarqué sur la petite île de Summerisle au large de l’Écosse pour mener une enquête, le sergent Neil Howie (Edward Woodward) découvre une communauté païenne dont les mœurs libertaires se heurtent à ses convictions religieuses.
Face aux insulaires dont le rapport à la nature et à la sexualité est décomplexé (voir la scène cocasse de l’école dans laquelle de jeunes élèves célèbrent la fertilité autour d’un « mât » en guise de symbole phallique), Howie, bigot patenté, n’envisage aucune autre focale que celle de la condamnation, voire du blasphème.
Les rares indices autour de la mystérieuse disparition de la jeune fille sont autant de prétextes pour mettre à l’épreuve son ouverture d’esprit, mais à aucun moment, il n’adhère à ce microcosme régenté par ses coutumes intrinsèques. L’impossibilité des uns et des autres à se comprendre est au cœur du postulat de The Wicker Man (traduisez « l’homme d’osier ») et suscite une violente remise en cause des religions, tandis que les reliquats de l’utopie post‑hippie s’invitent à la grande fête païenne.
Un fleuron culte du cinéma d’horreur qui a inspiré Ari Aster en 2019 pour son conte suédois aussi solaire que cruel, Midsommar.