The Ward
Après avoir délibérément mis le feu à une maison isolée, Kristen (Amber Heard) est placée dans un hôpital psychiatrique. Selon les médecins, la jeune fille souffre de troubles psychologiques aigus. Son état de santé justifiant ses délires hallucinatoires, Kristen est convaincue qu’une présence démoniaque lui veut du mal. Avec d’autres filles internées, elle tente alors de s’enfuir.
John Carpenter, que l’on ne présente plus, considère son dernier‑né comme un film old school. Épithète qui lui convient parfaitement : un huis clos aseptisé en guise d’intrigue, laquelle remonte aux années Soixante. Mais qui est ce fantôme qui hante les lieux et torture un groupe de jeunes filles ?
En dépit du bilan psychiatrique élaboré par le corps médical, Kristen (contrairement à ses comparses résignées) lutte pour prouver son équilibre mental, grâce à une aptitude phénoménale à l’action. Carpenter joue sur les deux terrains : en dédoublant les points de vue, il fait en sorte de maintenir l’ambiguïté. Les événements ont‑ils réellement lieu ou sont‑ils le fruit de l’esprit malade de son héroïne ? Et pourtant. Le retournement final prouve que la projection normée du monde tel que Kristen l’envisage peut faire la force du scénario, avant la dérive vers une issue plus ou moins attendue. Un Carpenter mineur mais un Carpenter tout de même.