The Salvation
En 1871, aux États‑Unis, un ex‑soldat danois à la retraite s’apprête à retrouver sa femme et son fils pour enfin profiter de sa ferme au milieu du Far‑West. À peine montée dans la diligence qui doit les emmener sur place, sa famille est massacrée.
Dans le sillon ultra‑référencé des meilleurs réalisateurs du genre (Leone, Peckinpah, Ford et tous les autres), Kristian Levring tente de faire exister des personnages taiseux (Mikkelsen) et des figures emblématiques qui non seulement sont très loin de faire oublier leurs illustres aînés, mais n’arrivent même pas à trouver une place plausible dans un univers cynique qui relève plus de l’imitation grossière que de l’hommage salutaire.
L’incroyable gueule de Mikkelsen, l'hypnotique Eva Green et le « Mais qu’est‑ce qu’il fait là ? » de Cantona font un gros flop : les comédiens n’ont rien à défendre, ni même à jouer. Alors on peut toujours se délecter des paysages superbes cadrés au cordeau, mais pour l’histoire, la tension, la morale et l’émotion, Kristian Levring est passé à côté de son sujet et surtout à côté de son scénario.