The Night
Los Angeles. Après une soirée entre amis, un couple et son bébé se perdent sur le chemin du retour. L’hôtel Normandie semble alors être l’endroit idéal pour se reposer mais la nuit qui les attend n’aura rien d’une sinécure…
Coproduit par Jeffrey Allard, à qui l’on doit deux remakes de Massacre à la tronçonneuse, The Night plante son décorum horrifique dans un hôtel du XXe siècle. Si ses longs couloirs obscurs et son étrange réceptionniste sont des références évidentes à Shining de Kubrick, le cinéaste iranien Kourosh Ahari (Generations, 2018) se perd à son tour dans les dédales d’un huis clos qui réfléchit le côté obscur du couple en crise. De ce postulat plutôt convenu, l’espace confiné et glauque du Normandie libère ses démons intérieurs.
Qu’il s’agisse de la chambre, des corridors obscurs ou même du toit de l’hôtel, chaque lieu pousse les jeunes parents à la confusion mentale, les privant de repères tangibles pour faire éclater leurs secrets assassins. Encore que le jugement moral soutenu par le réalisateur soit largement discutable… Autre point faible et pas des moindres, l’opacité de la photographie qui surligne à outrance la part d’ombre des personnages.