The Nice Guys
Après Kiss Kiss Bang Bang en 2005 et Iron Man 3 en 2013, Shane Black (on lui doit aussi L'arme fatale) continue de placer la cool attitude au premier plan cinématographique avec The Nice Guys, comédie policière déjantée tout droit sortie des Seventies.
Direction Los Angeles en 1977, dans le sillage de deux détectives qui n'en ont (vraiment) pas l'air : Holland March (Ryan Gosling) et Jackson Healy (Russell Crowe). Le premier flanqué d'une adorable fillette très dégourdie pour son jeune âge (pas comme son père), le second distributeur automatique de gnons et spécialiste en bras cassés. Leur point commun : les cols pelle à tarte et un manque de bol quasi pathologique. Leur mission : retrouver Amelia (Margaret Qualley, The Leftovers, sublime dans la dernière pub Kenzo), disparue dans d'étranges circonstances et vraisemblablement dans la ligne de mire de la mafia. Une enquête chaotique et drôlatique surtout prétexte à une suite ininterrompue de gags en tous genres, entre maladresse patente et situations cocasses.
Tout y est (l'humour, la décontraction, le style, le politiquement incorrect) mais The Nice Guys a aussi une fâcheuse tendance à tourner en rond et à répéter à l'infini ses effets de manche. Au quatrième flingue échappé des mains, on se dit que le running gag a ses limites. Du léger, du fun, du rythme. Ce qui n'est déjà pas si mal. Notons enfin la petite participation de Kim Basinger, la vampe éternelle de L.A. Condidential dont The Nice Guys constitue une sorte de version comico‑détendue.