The Mist
Adapté de la nouvelle Brume de Stephen King et réalisé par Frank Darabont (La ligne verte), The Mist décrit le cauchemar vécu par un groupe d’individus qui, afin de se protéger des créatures monstrueuses qui émergent d’un brouillard d’origine inconnue, se réfugie dans un supermarché et tente de survivre. Vieux truc du genre, façon La nuit des morts vivants ou Lifeboat d’Hitchcock.
À l’intérieur, l’humanité se divise en trois camps : celui des grenouilles de bénitier convaincues que le Jugement Dernier a sonné (souvenez-vous des prédictions apocalyptiques de la vieille dame au début des Oiseaux, film auquel Frank Darabont ne manque pas de rendre hommage), et qu’il est temps de parler sacrifice ; celui des cartésiens qui tentent d’organiser une riposte rationnelle et rigoureuse ; et celui des incrédules naïfs qui, à peine franchies les portes du sanctuaire, se font découper menu par des bestioles volantes peu amènes.
Les personnages sont coulés dans le marbre, leur évolution hyper-prévisible, le récit patine entre tirades soporifiques et attaques fugaces des monstres, jusqu’à un dernier quart terrifiant. Là, le film change de braquet et de registre, et l’on se demande pourquoi Darabont n’a pas commencé par la fin.