par François Coulaud
20 septembre 2022 - 09h17

The Medium

année
2021
Réalisateur
InterprètesSawanee Utoomma, Narilya Gulmongkolpech, Yasaka Chaisorn, Sirani Yankittikan
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Une équipe de documentaristes réalise un film sur le chamanisme en Thaïlande. Dans un village isolé, les cinéastes s’intéressent en particulier à Nim (Sawanee Utoomma). Nim est une chamane habitée par Bayan, l'esprit protecteur de la région, dont la charge se transmet de génération en génération aux femmes de la famille. D’abord paisible, le tournage va peu à peu tourner au cauchemar…


De plus en plus noir

Produit par le cinéaste coréen Na Hong-jin (The Strangers, The Chaser), ce film est le premier long du Thaïlandais Banjong Pisanthanakun. Construit comme un found footage (en mode bandes vidéos retrouvées après un drame), The Medium joue initialement à fond le décalage culturel et esthétique.

 

En cela, il intrigue autant qu'il séduit avec une première partie posée portraiturant Nim, touchante femme entre deux âges qui vit sa condition de chamane comme une infortune l'ayant détournée de ses vrais centres d'intérêt. Personnage tragique, la figure de Nim restera, jusqu'à l'épilogue poignant, magnifiquement interprétée par Sawanee Utoomma. Passée cette attrayante et exotique mise en bouche, The Medium laisse planer une sourde menace avant de s'achever lors d'un violent déchaînement de forces obscures.


Crescendo de l'angoisse

L'influence de Na Hong-jin, le Coréen producteur du film, est d'autant plus palpable que l'on retrouve dans The Medium beaucoup de traits marquants déjà remarqués dans The Strangers. Des traits positifs, tels le crescendo de l'angoisse en seconde partie, bien maîtrisé, et l'exorcisme employé par les forces obscures comme Cheval de Troie.


Mais aussi des travers telle cette sensation ‑particulièrement forte lors de l'horrible et interminable épilogue‑ d'un trop‑plein de références. The Medium surmultiplie à l'excès les clins d'œil/hommages à nombre de films de genre (Projet Blair Witch, Paranormal Activity, [Rec]) au point de peiner à trouver sa voie unique.


Le débutant Banjong Pisanthanakun ne gère pas ailleurs pas toujours bien son principe initial de found footage. Il accouche ainsi d'un film hybride, œuvre particulièrement effrayante dans ses moments forts, mais aussi affligée d'un trop grand nombre d'imperfections pour totalement convaincre.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
22/06/2022
image
BD-50, 131', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Thaï DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image

Une image noircie et légèrement bruitée volontairement. Soit tous les ingrédients d'un bon found footage même si l'aspect documentaire finalisé a été privilégié. Ça bouge pas mal aussi lors de quelques fulgurances de la caméra (sans parler des 10 dernières minutes), mais on parvient à profiter de la vision esthétique et très oppressante du jeune réalisateur. La pénombre et les ténèbres dominent, le soleil pâlot n'y peut rien et les éclairages artificiels créent de trompeur îlots de calme. Ce master Blu‑Ray est en tout cas impeccable vu l'ensemble fortement désaturé et le peu de respirations « joyeuses ».

5
10
son

Une VO 5.1 qui prend tout l'espace possible pour nous plonger au cœur de la Thaïlande. Les canaux entrent en action et grondent à chaque occasion. Une mise en son efficace sinon subtile dont le vrai moment de bravoure se situe lors de la scène finale de l'exorcisme. Là, la piste son s'avère particulièrement percutante en anticipant avec d'inquiétants bruitages bien spatialisés ce qui va jaillir de l'obscurité et sauter au visage du spectateur…

0
10
bonus
- Making of

Nous n'avons pas pu voir le making of du film, nous fournis par l'éditeur.

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