The Lost Soldier
Suite à l’attaque surprise de Pearl Harbor, l’US Air Force décide de riposter en bombardant Tokyo. Bien que la mission soit une réussite, l’avion du capitaine Jack Turner (Emile Hirsch) et de ses coéquipiers s’écrase dans une province reculée de la Chine. Blessé, il est recueilli par Ying (Yifei Liu), une jeune veuve dont l’époux est tombé au combat, et sa petite fille Nunu (Fangcong Li).
Outre l’illustration d’un joli portrait de femme ‑la star chinoise Yifei Liu (future interprète de Mulan pour Disney) campe cette veuve tiraillée entre le souvenir de son défunt mari et un amour naissant pour l’Allié américain‑ The Lost soldier perd en puissance narrative dès lors que la petite histoire (une relation pudique amorcée en huis clos, qui s’exprime délicatement par l’unique biais de signes et de gestes) occulte tout un pan de la grande autour de la résistance chinoise face à l’Occupation japonaise.
Ainsi, lors d’une séquence déterminante pour la survie de Turner, des maquisards sortis de nulle part se font dégommer les uns après les autres par les soldats de l’armée impériale. À travers ce carnage indifférencié, Bille August (La maison aux esprits, Les Misérables) minore maladroitement la valeur à la fois sacrificielle et héroïque de ces hommes.