par Cédric Melon
19 octobre 2015 - 17h00

The Leftovers saison 1

année
2015
Créateurs
InterprètesJustin Theroux, Amy Brenneman, Margaret Qualley, Christopher Eccleston, Liv Tyler, Max Carver, Charlie Carver
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Pour son retour à la télévision, Damon Lindelof, l'un des créateurs de Lost, a choisi d’adapter The Leftovers, un roman à succès singulier de Tom Perrotta édité en 2012, et d’en confier la réalisation à Peter Berg, le « papa » de Friday Night Lights. Une réussite.

Du jour au lendemain, un 14 octobre, 2% de la population mondiale disparaît mystérieusement de la surface de la terre. Trois ans plus tard, dans la bourgade de Mapleton, une petite ville près de New York, les habitants tentent tant bien que mal de faire le deuil de leurs proches disparus de manière inexplicable.

Réalisée par Peter Berg (qui fixait déjà d'une certaine manière dans Friday Night Lights la peur du lendemain), The Leftovers scrute la réaction de personnages désespérés suite un événement inédit qui va désormais guider toutes leurs décisions. Attention, il faut bien quelques épisodes pour s'habituer au désordre ambiant et à ces situations atypiques qui rappellent les meilleurs opus de la série culte Twilight Zone.

Véritable réflexion sur le deuil, le sentiment de culpabilité, la religion et ses déviances, inexorablement post‑11 septembre, The Leftovers explore avec justesse et tension un monde qui se radicalise, de plus en plus intransigeant et manichéen. La grande force de série ne réside donc moins l’explication du phénomène que dans son portrait d'hommes et de femmes qui tentent de trouver un sens ou non à leur existence.

Le résultat est brutal, stupéfiant parfois (épisodes 9 et 10) mais soutenu par une réalisation sans faille, une musique atmosphérique envoûtante signée Max Richter et des comédiens incroyables comme Justin Theroux (Monsieur Jennifer Aniston à la ville), intense et émouvant, ou encore Margaret Qualley, qui ne se contente pas d’avoir la beauté d’une certaine Isabelle Adjani, mais de démontrer un talent similaire. Bref, la première saison de The Leftover ne laisse jamais indifférent et réussit là où Lost avait échoué : nul besoin d’avoir toutes les réponses pour vibrer avec les personnages au cœur d’une intrigue atypique.

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- de 12 ans
Prix : 34,99 €
disponibilité
07/10/2015
image
2 BD-50, 10 x 52', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 2.0
Italien Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais pour malentendants, espagnol, norvégien, finnois, suédois, allemand, allemand pour malentendants, italien, italien pour malentendants, néerlandais, danois
8
10
image
Très beau rendu HD qui valide la surabondance de scènes sombres et l'esthétique fortement contrastée de la série. De la texture de la peau en passant par les arrière‑plans d’une précision redoutable, la définition fait un carton. Ajoutez à cela des noirs denses et une méthode de filmage réaliste qui tend vers le cinéma (la marque de fabrique de Berg) et on obtient un rendu au caractère exceptionnel.
10
10
son
La partie sonore n'est pas en reste. La VO DTS-HD Master Audio 5.1 alterne avec harmonie les sons d’ambiances et la partition musicale exceptionnellement envoûtante de Max Richter. On apprécie le moindre détail parfaitement mis en valeur, la répartition aérienne sur les enceintes et la résonance des basses. Une bande-son particulièrement expressive.
5
10
bonus
- Commentaires audio sur le pilote et l’épisode final en VO non sous-titrée en français
- La réalisation de The Leftovers (29')
- Discussion autour de la première saison avec Damon Lindelof et Tom Perrotta (14')
- Derrière la caméra : confessions des créateurs et acteurs de la série
- Prélude : ce que réserve la deuxième saison
- Copie digitale UV
Quel dommage de ne pas pouvoir profiter des commentaires audio non sous‑titrés en français de Damon Lindelof et Tom Perrotta sur deux des épisodes les plus importants de la série. Vraiment rageant… Heureusement, il reste de quoi se faire plaisir avec les autres modules, même si leur côté promotionnel est plus palpable. Les créateurs prennent tout de même le temps de revenir sur les grands thèmes de leur série, certaines métaphores (les animaux, le retour à l'état sauvage…), ou encore l'inspiration Renaissance du générique.
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