The Last Girl, celle qui a tous les dons
Bien que la planète ait été décimée par un agent pathogène, un groupe d’enfants infectés est encore capable de raison et de sensibilité.
Une nouvelle génération de zombies est née dans l’objectif de Colm McCarthy (réalisateur œuvrant principalement dans la série). Il s’agit de jeunes gamins intelligents dispatchés dans des cellules individuelles, sanglés et placés sous haute surveillance par une escouade mixte de militaires et scientifiques, dès fois qu’une fringale inopinée ne les ramènerait à leur nature primale. Parmi eux, Mélanie (Sennia Nanua), pré‑ado surdouée qui échappe de justesse à une intervention chirurgicale meurtrière grâce à une attaque de morts‑vivants…
La suite, on l’identifie (à tort) comme une formule scénaristique évidente. Une fois lancés sur les routes de la désolation à bord d’un tank, les survivants devront autant résister aux assauts toujours plus agressifs des hungries (appellation nouvelle des créatures boostées façon Zack Snyder) que composer avec les obsessions individualistes de certains survivants. Mélanie arrive alors comme un miracle hybride, mi‑ange mi‑démon, tout à fait éveillé mais carnivore par nécessité. Cette idée formidable permet d’envisager le zombie movie sous un angle inattendu, quand bien même la tension reste approximative lorsque la fragile cohabitation cède à l’intelligence supérieure d’une enfant manifestement en manque de congénères.
The Last Girl ou la pionnière d’un nouveau genre, celle d’une peuplade originelle à éduquer en plein cœur du chaos.