The Last Days on Mars
Après six mois de vaines recherches de vie sur Mars, une mission d’astronautes s’apprête à repartir pour la Terre dans quelques heures. Mais l’un d’entre eux découvre tout à coup une bactérie. L’organisme martien, très agressif, va rapidement changer cette découverte révolutionnaire en atroce cauchemar.
Sous la double constellation du The Thing de John Carpenter et du Prometheus de Ridley Scott, ce mix de science‑fiction et d’horreur s’avère assez singulier à voir. Pas tant pour le récit horrifique, survival honorable mais guère original, que pour son ambiance réaliste, son exposition assez habile prenant le temps de poser les personnages et la description d’un environnement mortellement beau, Mars.
Et il y a en prime Liev Schreiber (excellent dans la série Ray Donovan). L’acteur n’en fait pas des tonnes, mais possède suffisamment de charisme et de présence pour parvenir, même avec peu de dialogues, à donner à son personnage de bricoleur dépressif une humanité surprenante. Schreiber sort si bien son épingle du jeu qu’il renforce les enjeux et émerge peu à peu ‑et avec naturel‑ d’un casting bien choisi qui mincit rapidement lorsque la bactérie passe à l’attaque.
On peut regretter que le réalisateur irlandais Ruairi Robinson ait finalement apporté beaucoup plus de soin à la première partie du film (exposition, ambiance) qu’à la seconde (le survival), même s’il arrive à suffisamment bien mener sa barque pour que des séquences déjà vues ‑exploration à la lampe de poche‑ soient malgré tout assez angoissantes.
Une œuvre sympathique et assez bien troussée, qui ne marquera néanmoins pas les mémoires en raison d’un fond plutôt convenu.