The Knick saison 1
Après Ma vie avec Liberace, un long métrage initialement réalisé pour la télévision et HBO, Steven Soderbergh continue sur sa lancée avec The Knick, une mini‑série médicale en dix épisodes créée par Jack Amiel et Michael Begler.
En 1900 à New York, on suit le parcours de l’équipe médicale de l'hôpital Knickerbocker ‑surnommé The Knick‑ et plus précisément celui du docteur John Thackery (Clive Owen, Les fils de l'homme) qui, après le suicide de son mentor, devient le responsable de l’unité chirurgicale de l'institution.
La série met en scène de manière réaliste des hommes qui tentent sans arrêt de repousser les limites de la médecine à une époque où les antibiotiques n’existent pas encore et où le taux très élevé de mortalité des patients poussait certains médecins dans leurs derniers retranchements (Thackery consomme régulièrement cocaïne et opium).
Écrit par Jack Amiel, qui s’est déjà illustré à l’occasion d’autres séries dans des registres totalement différents (on lui doit un épisode de Malcolm, un autre de X‑Files), le scénario de cette première saison est aussi audacieux que spectaculaire. Il permet au réalisateur de la saga Ocean’s, qui dirige l’intégralité de ces dix épisodes, de sublimer un récit envoûtant (planant ?) et de filmer au plus près des comédiens très inspirés, de Clive Owen, qui tient le rôle‑titre du médecin new‑yorkais John W. Thackery, à Andre Holland (Burn Notice), Juliet Rylance (Sinister), Eve Hewson (Blood Ties) et Jeremy Bobb (Hostages).
Si on ajoute à cela la superbe partition musicale électro de Cliff Martinez (le compositeur de la bande originale du film Drive, collaborateur de Soderbergh sur Solaris et Contagion), en total décalage avec l'époque et le sujet de la série, la première saison de The Knick est un étonnant et violent (les scènes de chirurgie sont très explicites) voyage dans le temps. Clive Owen est tout simplement époustouflant dans la peau d’un médecin drogué et torturé.