par Jean-Baptiste Thoret
13 septembre 2021 - 16h20

The King of New York

VO
King of New York
année
1990
Réalisateur
InterprètesChristopher Walken, David Caruso, Larry Fishburne, Wesley Snipes, Steve Buschemi
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Après plusieurs années passées en prison, Frank White (Walken dans l’un de ses meilleurs rôles), un caïd de la pègre, retourne dans le Bronx, son quartier natal. Avec l’aide de ses hommes, il entend bien reconquérir son territoire. Un à un, il élimine ses rivaux. Parrain désormais incontesté, il décide de se lancer dans un projet qui lui tient à cœur depuis des années : la construction d’un hôpital. Mais le prix de la violence se paiera cher.

Frère de sang du Carlito Brigante de L’impasse (Brian De Palma), le personnage incarné par Walken ressemble au fantôme d’une époque révolue où la mafia possédait encore un code d’honneur et des valeurs.

Avec The King of New York, Abel Ferrara (Bad Lieutenant) signe son chef‑d’œuvre. Un grand film qui décrit avec force l’agonie d’un monde. Un film crépusculaire et mélancolique hanté par l’idée de la mort. Prodigieux.

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4k
blu-ray
cover
King of New York
- de 18 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
24/10/2012
image
UHD-66, 103', toutes zones
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
8
10
image

Remasterisée récemment par Arrow Films UK et approuvée par Abel Ferrara et le DOP du film Bojan Bazelli, cette copie 4K, qui a su conserver tous ses attributs cinéma, fait un considérable bond en avant technique.

 

L'éclat vivifiant des couleurs (le fameux bleu roi qui nappe presque tout le film), la précision inédite des visages et la lisibilité nouvelle de toutes les nombreuses scènes sombres ou de nuit sont un véritable plaisir de cinéphile. Si on frôle l'overdose avec les noirs très denses et profonds, tout demeure impeccable grâce à un HDR Dolby Vision solide et très actif. Les jeux d'ombre et de lumière n'ont jamais été aussi puissants, et cela commence dès les premières images du film quand Walken revient en ville.

 

Un bel écrin plein de brillance (les chromes des voitures, les phares, les enseignes lumineuses, les couchers de soleil, les dorures du Plazza) pour un film culte que l'on n'a jamais vu comme ça malgré quelques mineures scènes encore en deça (la partie de poker et ses volutes de fumée par exemple). 

7
10
son

Piste VO 5.1 encore mieux que lors de la dernière éditon Blu‑Ray (2007), tout est plus présent, plus intense, que ce soit au niveau de l'ouverture arrière, des ambiances très présentes de la rue et largement diffusées sur les enceintes, ou de la musique, très à l'aise sur les surrounds. La soirée des gangsters sur fond de hip‑hop, le mariage irlandais et la représentation théâtrale sont autant de passages marquants qui restent en mémoire. Sans compter les coups de feu, largement appuyés par des basses lourdes. La VF stéréo est correcte mais manque clairement de dynamique.

7
10
bonus
- Entretien avec Augusto Caminito, le producteur italien du film (20')
- Entretien avec Abel Ferrara par Nicole Brenez, historienne du cinéma d'avant-garde et spécialiste de Ferrara (28')
- Bandes-annonces

L'entretien avec Augusto Caminito, le producteur italien du film, était déjà connu puisque présent sur les précédentes éditions vidéo. Cela n'enlève en rien son intérêt. Riche d'anecdotes vécues de l'intérieur, il nous rappelle combien le cinéma d'alors, et celui de Ferrara en particulier, appartient aujourd'hui à un autre monde.

La rencontre récente entre Nicole Brenez et Abel Ferrara est elle aussi connu depuis la dernière édition Blu‑Ray du film. Une interview une fois encore pleine de souvenirs de tournage (suite à un déjeuner, un financier fit un chèque de 5 millions de dollars à Ferrara sur le coin de la table), et d'infos croustillantes sur le New York des années 80 (la mafia, les boîtes de nuit, les hyper‑limousines). On découvre ainsi un Abel Ferrara posé (ce qui est rare) et passionné (on n'en doutait pas).

 

 

À noter, l'existence d'un coffret Prestige numéroté incluant le Blu‑Ray du film, un Pin's, des cartes et une affiche du film, au prix indicatif de 35 euros.

 

 

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