The Killing Kind
Après avoir purgé une peine de deux ans de prison pour un viol qu’il n’a pas commis, Terry (John Savage) retrouve son foyer et sa mère, responsable d’une pension. Introverti, fragile et discret, le jeune homme est la principale préoccupation de cette mère hyper‑protectrice.
Lorsqu’une série de meurtres survient, les indices et les preuves accusent immédiatement le jeune homme. Mais sa mère, elle, préfère rester dans le déni. En face, une voisine observe avec fascination les moindres mouvements de Terry, détenteur d’un terrible secret.
Comme avec Anthony Perkins dans Psychose (Alfred Hitchcock, 1960), la prétendue vulnérabilité et les traits angéliques de John Savage préservent à la fois l’apparente innocence du psychopathe fou furieux et contredisent la monstruosité de ses actes.
The Killing Kind prend ainsi l’œdipe maladif du personnage comme la racine originaire d’un déploiement de pulsions. Ici, le schéma classique de la psychanalyse opère avec une efficacité sans appel : fils brimé, mère castratrice, relation presque incestueuses. Séquence terrible dans laquelle Terry, comme frappé d’une lucidité teintée d’aliénation, parvient à formuler sa propre pathologie.
Une rareté du cinéma d’horreur US des années 1970, réalisé par le trop méconnu Curtis Harrington (Night Tide, Qui a tué Tante Roo ?).