The Incident
George, Max et Ricky font partie du même groupe de rock et passent une bonne partie de leur temps à répéter. Mais comme les concerts ne payent pas encore, ils travaillent dans les cuisines d’un hôpital psychiatrique où les malades sont particulièrement dangereux. Un soir, suite à un violent orage, le système de sécurité tombe en rade et les patients s’échappent de leurs cellules. Les trois musiciens bloqués dans le bâtiment doivent maintenant survivre.
Si le scénario multi‑rabâché de The Incident ne restera pas dans les annales, ce survival horrifique est sauvé par sa mise en scène, son cadre et sa lumière : pas un plan qui ne soit pas léché, pas une séquence sans une idée originale de mise en scène, pas un mouvement de caméra improvisé, pas un cadre vide de sens. De quoi faire oublier ‑un peu‑ les rebondissements téléphonés et l’absence totale d’empathie pour les personnages.
Il fait dire que le Frenchie Alexandre Courtès, qui tourne ici en anglais, sort de Penninghen (la prestigieuse école d'arts graphiques française) et qu'il a clippé quelques grands noms de la musique mondiale, d'Alice in Chains en passant par Jamiroquai, U2, Phoenix, Daft Punk, Air, M., The White Stripes ou encore Kylie Minogue. On lui doit également l'un des sept skteches des Infidèles, avec Gilles Lelouche et Jean Dujardin.
Avec ce film, Alexandre Courtès vient sans doute d'apprendre qu'un univers graphique splendide et une mise en scène de haute volée (à mille lieues de la production française actuelle) ne suffisent malheureusement pas à faire un bon film. On se doute que son prochain long métrage reconnectera la forme et le fond. Un metteur en scène à suivre, donc.