The Iceman
Richard Kuklinski est un Américain d’origine polonaise qui, dans les années 70, mena une double vie : père modèle qui boursicote le jour et redoutable tueur à gages pour le compte du crime organisé la nuit. La double vie de celui que l'on surnommait alors « The Iceman » durera plus de vingt ans.
Inspirée d’une histoire vraie, The Iceman vaut avant tout pour sa distribution première classe. Si Michael Shannon (Take Shelter, Boardwalk Empire) est totalement effrayant en tueur implacable, les seconds rôles ne sont pas en reste, Winona Ryder (exceptionnelle) et David Schwimmer en tête. Ce dernier, méconnaissable et à des années‑lumière de son rôle dans Friends, magnifie chacune de ses apparitions.
Le problème, c’est que pour le reste, le film ne présente guère d’intérêt. Le réalisateur, certainement fasciné par son sujet, semble paralysé dans sa narration des faits. Froide et académique, sa mise en scène se contente d'exposer les faits en remisant à jamais le concept du point de vue.
C’est d’autant plus dommage qu’il ne manquait pas grand‑chose pour que The Iceman devienne, sinon une référence incontournable du cinéma, au moins un grand film noir.