The Hunters
Encore hanté par les traumatismes de la guerre d’Afghanistan, un ancien soldat, prénommé Le Saint (Chris Briant, devant et derrière la caméra), est recruté par la police pour enquêter sur une affaire de disparitions. À Fort Goben, un vestige en ruines au milieu d’une forêt, il tombe sur un groupe de chasseurs d’un nouveau genre. L’investigation tourne au cauchemar.
Survival mineur, The Hunters débutait pourtant bien en illustrant la toxicité d’un quotidien vide, au détour d’un déjeuner laborieux entre collègues ou d’un dîner conjugal asséché par l’ennui. La rigueur d’un décor hivernal se prêtait également à cet appauvrissement des liens sociaux ou sentimentaux. Mais le film ne surprend guère.
Pour ces spécialistes de la chasse à l’homme, le contact avec autrui s’envisage évidemment comme une lutte exterminatrice et primitive. Des prédateurs à l’affût de proies faciles, susceptibles d’apaiser le malaise domestique qui les rive à une cruauté assumée. Un brin dérangeant tout de même.