The Horseman
Venu d’Australie, le pays de Mad Max et de Hitcher, The Horseman se présente comme un énième revenge movie qui ne s’embarrasse guère, ou très peu, de psychologie : ici, un homme (Peter Marshall) vient de perdre sa fille, enrôlée puis assassinée dans le milieu du porno amateur.
Il décide alors de prendre la route, armé d’une haine indéfectible et d’une boîte à outils afin de traquer et de tuer tous ceux qui, de près ou de loin, sont responsables de la mort de sa fille. Au cours de sa croisade, il rencontre une jeune auto‑stoppeuse (substitut un peu évident de sa fille disparue) et se prend d’amitié pour elle.
On pense bien sûr au génial Hardcore de Paul Schrader (1979), dans lequel un père mormon joué par George C. Scott partait lui aussi en quête des meurtriers de sa fille. En dépit d’un budget limité, The Horseman remplit plutôt bien son contrat de série B : les séquences de torture ne virent pas au glauque (la caméra se détourne à temps), le récit est tendu comme un arc (trouver sa proie et la tuer) et Peter Marshall, l’interprète de ce père anéanti, tire parfaitement son épingle du jeu. Un Punisher ouvrier qui réjouira sans doute les amateurs de ce genre mineur.