par Carina Ramon
21 février 2025 - 11h12

The Gorge

année
2025
Réalisateur
InterprètesAnya Taylor-Joy, Miles Teller, Sigourney Weather
plateforme
genre
sortie
14/02/2025
notes
critique
4
10
A

Le nouvel unitaire disponible pour la Saint‑Valentin sur Apple TV+ avait largement de quoi séduire sur le papier. À l’écran, malgré la présence de Miles Teller, Anya Taylor‑Joy et Sigourney Weaver en guest de luxe (très mal employée, un comble), le soufflé retombe rapidement.

 

The Gorge, pas très profonde…

Ça démarrait pourtant pas mal : Levi, un ex‑sniper post‑traumatisé et solitaire, est engagé par l’armée pour surveiller une gorge inconnue de tous, que les blocs de l'Ouest et de l’Est ont convenu de préserver coûte que coûte, interdisant tout accès. Pour ce faire, des tours de garde futuristes ont été construites il y a bien longtemps. En face de celle de Levi, celle de Drasa, son homologue de l’Est, qui n’en sait pas plus que lui sur ce que la gorge renferme. Pour tromper l’ennui et la solitude, les deux gardiens commencent à correspondre via leur lunette de sniper, et les deux blocs se (ré)chauffent.

 

Hélas, la suite ne réussit pas son virage SF aussi bien qu'espéré. Les deux tireurs d’élite ne tardent pas à se rapprocher quand des monstres attaquent enfin (il faut attendre une heure de minauderies) et propulsent Levi au fond du trou. Drasa le rejoint au péril de sa vie… le début d'un autre film qui voulait casser les codes de la bluette guimauve. 

 

Quelques bonnes idées

S'il ne parvient pas à convaincre, le scénario de Zach Dean (déjà responsable du très mauvais The Tomorrow War), ultra bancal et carrément casse‑gueule sur la fin avec une Jeep improbable, propose tout de même quelques bonnes idées, comme la nature même des créatures et certains tableaux qui renvoient autant à Alien qu'aux jeux vidéo, notamment Resident Evil et plus ostensiblement Silent Hill.

 

Le problème majeur du film vient avant tout de sa mise en scène, totalement dépourvue d’audace, et de ses décors presque exclusivement constitués de fonds verts ou d’écrans LED d’une laideur consommée. Filmé en décors réels, le résultat aurait inévitablement eu une autre tenue et une portée bien plus grande. Cela aurait aussi permis de mieux apprécier le talent des acteurs, qui se donnent à fond et qui ont bien du mérite à faire exister des personnages improbables. Bravo à eux.

 

Pour le reste, il serait temps d’arrêter de penser que les effets spéciaux et les fonds verts ont réponse à tout, remplaçant l’exigence artistique, le cadre, la réflexion, les décors, l’impact du réel sur les personnages (ne serait‑ce que le vent dans les cheveux… un ventilo sur le plateau, mince quoi !). Car force est de constater qu'à la fin, rien ne reste, tout s’évapore.

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