The Franchise
Sur un tournage, Daniel (Himesh Patel) doit gérer caprices des acteurs, coups de grisou des producteurs, galères artistiques et techniques et autres placements produits ineptes du film de super‑héros Tecto : Eye of the Storm. Cette réalisation mineure d’un grand studio est dirigée par Eric Bouchard (Daniel « Good Bye Lenin ! » Brülh), cinéaste arty qui s’en veut d’avoir cédé aux montagnes de dollars d’Hollywood.
Les super-héros en ligne de mire
Ça n’est pas la première fois qu’Hollywood ricane d’Hollywood (The Player, Get Shorty, Avé Cesar…). Mais la série The Franchise, disponible sur la plateforme Max, présente de beaux atours laissant espérer un discours renouvelé.
La production est signée Sam Mendes (1917, Skyfall), créée par Jon Brown (Succession), écrite par l’affûté scénariste Armando Iannucci (Veep, La mort de Staline) et leur cible est de choix : les longs métrages super‑héroïques estampillés Marvel et DC qui ont déferlé et presque noyé les écrans ces dernières années.
À la manière d’une mitrailleuse lourde protégeant une position en tirant des milliers de balles, The Franchise lâche des salves de vannes en escomptant faire mouche. On rit à l’occasion, plus souvent on esquisse un sourire, parfois ça met dans le mille durant un épisode entier (épisode 4, Gare au gargariseur ).
Rien de nouveau à Hollywood West
Mais en dépit de ce harassant tir de barrage verbal, nonobstant une intrigante tonalité résignée, malgré les efforts d’un casting qui ne démérite jamais (Aya Cash, Lolly Adefope, Darren Goldstein et Robert E. Grant), The Franchise peine à convaincre. Tout simplement parce que cette éreintante logorrhée manque cruellement d’originalité. Dans le fond, The Franchise ne révèle rien qui ne soit déjà connu des dessous guère reluisants et des naufrages artistiques de ces productions souvent aussi vides que cossues.