The Fits
Toni (Royalty Hightower), 11 ans, apprend la boxe en club avec son frère, mais fascinée par l’énergie d’un groupe de filles qui pratique le hip‑hop, la jeune ado choisit de se réorienter vers la danse.
Dans un gymnase d’une banlieue de Cincinnati, des jeunes se consacrent à des disciplines sportives qui semblent obéir à leur genre respectif, les garçons se défoulent dans la boxe, les filles font de même avec le drill, variante musclée du hip‑hop. Entre ces deux mondes régulés par l’effort et la discipline, Toni, préado peu bavarde et pas très à l’aise avec son corps, va lâcher ses gants pour s’essayer aux chorégraphies complexes et rythmées des Lionesses.
Peu après son entrée dans l’équipe, certaines danseuses se tordent, roulent sur elles‑mêmes, prises de convulsions étrangement occasionnées par l’eau intoxiquée des locaux. Du point de vue de Toni, la chute précipitée des corps sur le sol, leur mouvement à la fois spasmodique et ralenti, confinent à une sorte d’énergie inquiétante mais fédératrice. Les filles se transmettent‑elles le virus afin d’asseoir leur solidarité ?
Pour le reste, la fillette quitte peu à peu son attitude contemplative pour gagner en conscience collective, l’exploration du corps de ses co‑équipières est synchrone avec la découverte de celui qu’elle cherchait à masculiniser à tout prix quelques séquences auparavant, le sien.