The First Slam Dunk
Ryota Miyagi, le meneur de jeu des Shohoku, l’équipe de basket‑ball du lycée, avait un frère aîné, son idole qui, comme lui, était la star des parquets. Sur les traces de ce dernier, Ryota fait partie de l'équipe du lycée, aux côtés de Sakuragi, Rukawa, Akagi et Mitsui. Cette dernière participe au championnat national inter‑lycées…
C’est de la balle
Comme l’explique Wikipédia au béotien (sur le sujet Slam Dunk) qui écrit ces lignes : le film est basé sur le manga de sport Slam Dunk de Takehiko Inoue qui l’a par ailleurs réalisé. Autant dire qu’il n’y a vraiment pas besoin ni de connaître le basketball, ni le manga, pour apprécier The First Slam Dunk. Renseignements pris, il semblerait même que le héros du film ne soit pas complètement celui des mangas, c’est dire !
En tout cas, une chose est certaine : on est bien loin du Jeanne et Serge du basketball que les quadras auraient pu craindre, puisque le film lorgne plus vers Myazaki que le Club Dorothée. Non seulement l’animation est magnifique, mais le film se permet des digressions visuelles poétiques qui certes coupent l’action mais émerveillent d’autant plus que le sujet du film est moins le basket que l’adolescence, la résilience et le deuil. Le jeune héros de The First Slam Dunk se trouvera confronté à lui‑même et réussira à s’émanciper de l’ombre de son grand frère décédé : enfin prêt à faire le grand saut vers sa vie d’adulte. Simple, beau et émouvant.
La force du film est que le réalisateur n’en oublie jamais son décor : le match qui sert d’ossature au film est à la fois éprouvant pour les nerfs et magnifique pour les yeux, qui plus est rythmé par une géniale musique. Heureusement, l’humour surgit çà et là pour calmer la tension, et cela fonctionne même très souvent.
Panier percé ?
Si le film est une réussite, il n’en est pas moins dénué de défauts. Le premier étant la quasi‑absence de personnages féminins forts alors qu'il y avait des possibilités esquissées par le film via le personnage de la mère du héros ou d'Ayako.
Dans le même ordre d’idée : à force de vouloir offrir une back story à chacun des membres de l’équipe de Shohoku, le film se délie un peu, surtout que tous ne sont pas logés à la même enseigne. Bien sûr, cela contente les non‑connaisseurs du manga, mais c’est parfois un peu inutile. Au final, cela rend le film par certains côtés indigeste. Les deux heures de The First Slam Dunk semblent parfois bien longues, d’autant que la fin, que nous ne spoilerons pas, est un peu bancale ou tout du moins tombe un peu à plat. Dommage. Si on ne boude pas son plaisir, on finit sur un petit goût amer.