The Fanatic
Fan inconditionnel de Hunter Dunber (Devon Sawa), Moose (John Travolta) se ruine en objets de collection à son effigie et ferait n’importe quoi pour lui arracher un autographe. Problème : son héros de séries B adulé est imbuvable dans le monde réel.
Réalisé par Fred Durst (leader du groupe Limp Bizkit), The Fanatic s’infiltre dans la tête d’un marginal inadapté à l’envers du mirage hollywoodien. Le culte des apparences chevillé à son identité, l’usine à rêves fait cohabiter les superstars avec leurs ersatz ratés. Ainsi, sur Hollywood Boulevard, une fausse Marylin se démène pour quelques dollars tandis que Moose, déguisé en flic, s’entiche d’un accent anglais pour attirer l’attention du public. En quête d’autographes mais complètement réfractaire à l’idée d’être catalogué stalker, Moose remue ses propres obsessions (une enfance traumatisée maladroitement évoquée lors d’un flashback hommage à La nuit des morts vivants) dans une bulle hermétique au principe de réalité.
Nommé pire acteur aux derniers Razzie Awards, John Travolta frise la caricature du geek attardé et achève complètement son personnage lors d’une séquence de torture ratée dans laquelle l’attirail du parfait serial killer (le combo foireux Jason Voorhees et Michael Myers) amuse davantage qu’il ne convainc. On peut éviter.