- Nouvelle interview d'Oliver Stone (31')
- Nouvelle interview de l'ingénieur du son Lon Bender (18')
- Commentaire audio d'Oliver Stone sur la version cinéma
- Scènes coupées dont certaines introduites par Oliver Stone (44')
- Documentaire exclusif Jim Morrison : Un poète à Paris de Jacques Viallon (52')
- The Doors in LA, documentaire sur la formation du groupe (20')
- Making of d'époque (17')
- Choix de la version cinéma ou Final Cut
- Blu-Ray du film et suite des bonus
À peine 3 minutes de différence entre les versions cinéma et Final Cut. Dans cette dernière, la séquence de tous les excès au Château Marmont Hôtel a été supprimée. Jugée superflue par Oliver Stone, elle disparaît pour un final plus puissant selon lui. Mais là n'est pas l'essentiel tant cette interactivité revue à la hausse mérite le détour.
À commencer par la nouvelle interview d'Oliver Stone tournant essentiellement autour de sa passion pour les Doors et Jim Morrison en particulier. Il rappelle que son tout premier script intitulé Break, au sortir du Vietnam en 1969, était largement inspiré du titre des Doors Break on Throught (the Over Side). L'écriture de The Doors se déroula pendant le montage de Né un 4 juillet qu'il venait de tourner avec Tom Cruise. Ce dernier fut d'ailleurs un tant envisagé pour le premier rôle mais son caractère et son jeu impulsifs, presque agressifs, ne correspondaient pas au personnage de Jim Morrison. Il préféra finalement la douce folie de Val Kilmer qui interprète, on le rappelle, de nombreux titres de la BO. Le film mixe en réalité prises de son live du comédien et titres du groupe, un fait rare à l'époque. La jeune Heather Graham fut également un temps dans la course pour le rôle de Pam mais Meg Ryan, énorme star de la comédie romantique à l'époque, tenait à tout prix à casser son image en lâchant prise dans des scènes auxquelles elle n'était pas habituées.
Autre module passionnant, l'intervention de l'ingénieur du son Lon Bender expliquant, exemples à l'appui, son travail autour du remixage Dolby Atmos du film. Après un long travail de recherche du master d'origine (étape la plus difficile selon lui), il s'agissait de ne pas dénaturer le film en inventant des effets artificiels mais d'agir par petites touches, garder le caractère organique du film et son « esthétique sonore ». Il explique notamment toutes les possibilités offertes par un mixage Dolby Atmos Home Cinéma par rapport à celui des salles obscures. Comme pour l'interview d'Oliver Stone, il nous manque date et lieu des entretiens, dommage.
Dans les scènes coupées, le réalisateur regrette la coupe d'une scène prophétique, lâchant un conseil en or à de futurs confrères en herbe : « Faites attention à ce que vous coupez… ».
Autre morceau de bravoure de cette interactivité mais déjà vu dans l'édition Blu‑Ray 20e anniversaire, le film Un poète à Paris de Jacques Viallon. Musiciens, connaissances parisiennes de l'époque et auteurs retracent le parcours parisien à l'issue fatale de Morrison. Cherchant sans doute à fuir le procès de Miami, à rompre avec un phénomène qui le dépasse, Morrision arrive à Paris avec beaucoup d'espoir, se nourrit des poètes romantiques français et de la Nouvelle Vague (il voit Agnès Varda et Jacques Demy), mais boit beaucoup et finit par se perdre. Un médecin légiste explique à quel point rien n'a été fait dans les règles de l'art à l'époque de la découverte de son corps dans une baignoire.
L'autre documentaire de 20 minutes et le making of d'époque complètent ces bonus enrichissants sur l'itinéraire foudroyant d'un poète foudroyé.