The Door
Cinq ans après la mort accidentelle de sa fille Léonie (Valeria Eisenbart), David (Mads Mikkelsen) est un père rongé par la culpabilité. Il cherche en vain un signe de réconfort auprès de sa femme, désormais compagne d’un autre homme. Un soir de grand froid, après une tentative de suicide, l’homme meurtri trouve une porte secrète. Derrière l’issue mystérieuse, s’offre à lui la possibilité de refaire le passé et, par ce biais, d’éviter que son enfant ne disparaisse. Mais une telle chance n’arrive pas sans sacrifices.
Franchir le seuil d’une porte et tout recommencer : nous ne sommes pas très loin d’un pacte avec le Diable lorsqu’on voit David anéantir son double passé, afin de prendre sa place. Mais le meurtre était nécessaire afin de radier définitivement les traces négatives du père négligent et du mari infidèle. Ainsi, il tente sans relâche de se racheter et de devenir meilleur. Mais finalement rivé à ce flashback infini, le nouveau David prend conscience que la frontière est ténue entre le monde de la reconstruction et celui d’avant. Ainsi, n’étant plus le seul à franchir le passage (d’autres fautifs franchissent la « door »), David réalise qu’il n’est plus fait pour ce monde, à son tour.
Fondé le principe de l’éternel retour, The Door s’enlise malheureusement. Un film ambitieux qui ne tient pas ses promesses.