The Divide
Dans un New York post‑apocalyptique, des survivants parviennent à trouver refuge dans un abri souterrain. Très vite, les tensions et les rapports de force se manifestent. La menace inconnue les contraignant à l’enfermement n’est peut‑être pas pire que le danger avéré de leurs pulsions et de leur promiscuité… Seule Eva (Lauren German) tente, coûte que coûte, de se prémunir de la sauvagerie qui se propage.
Pour son troisième film, Xavier Gens (Frontière(s), Hitman) ne lésine pas sur les thématiques ressassées (brillamment ou non) du cinéma de genre. La catastrophe n’a donc pas seulement lieu à l’extérieur, mais ronge carrément l’intégrité et les valeurs morales d’un microcosme afin de mettre son humanité à l’épreuve. Ainsi, le huis clos sordide devient un laboratoire propice à l’étude des comportements des uns, contre les autres.
On sent bien sûr l’influence de Carpenter et de Romero, avec l’élégance ténébreuse du chaos en moins, car le viol, la torture, le dépeçage arbitraire de cadavres et le règne fascisant des plus forts s’enchaînent en vrac, jusqu’à ce que s’amenuisent les réserves d’une barbarie plus gueularde que terrifiante.