par Nicolas Bellet
19 septembre 2023 - 09h52

The Dive

année
2023
Réalisateur
InterprètesSophie Lowe, Louisa Krause
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Une plongée sous‑marine idyllique dans l'un des endroits les plus reculés du monde se transforme en cauchemar lorsque May se retrouve à 28 mètres sous la surface, piégée par des éboulis avec très peu d'oxygène. Sa sœur Drew est son seul espoir de survie…

 

I will survive
Depuis Hitchcock et Lifeboat (1944), le survival est un genre cinématographique en soi qui a connu une hype certaine il y a quelques années et qui n’a de cesse depuis de se réinventer, même s’il faut bien avouer que ses beaux jours semblent derrière lui (Gravity, 127 heures, Seul au monde, The Revenant…).

 

Mais chaque saison, un petit producteur malin a une nouvelle idée de concept à étirer au maximum. En ce moment, la tendance étant à saupoudrer le survival d’empowerment féminin. Et ce n’est que justice. Les femmes n'ont certainement pas besoin d'hommes pour se sortir de la panade. Fall, le film de Scott Mann, l'an dernier, est un bon exemple. Breaking Surface (2022) du réalisateur suédois Joachim Hedén, également.

 

Peur bleu turquoise
Les arcanes de la production cinématographique sont parfois bien obscurs, au moins autant que les profondeurs sous‑marines. Car si Breaking Surface était une honnête série B bourrée d’invraisemblances mais assez maligne et haletante pour faire passer un agréable moment sur son canapé, un remake n’était pas vraiment nécessaire. Or, trois ans plus tard, le réalisateur allemand Maximilian Erlenwein décida tout de même de réaliser The Dive, un remake en langue anglaise.


Si au moins il s’était contenté d’un copier/coller de ce suspense subaquatique… Hélas non. Il a choisi d’en aseptiser la réalisation, de simplifier les péripéties du film original et d’oublier de recruter un directeur photo digne de ce nom qui aurait su magnifier les fonds marins et les paysages (neigeux pour Breaking Surface et secs pour The Dive). Les fjords glacés et les orques, c’est tout de même plus joli que l’eau trouble, même turquoise…


Ça manque de sel (marin)
Reste que le casting est à l’avenant du projet : insipide. C’est bien simple, à aucun moment, le film arrive à nous faire ressentir la moindre empathie pour les deux sœurs qui pleurent pourtant à chaudes larmes. À la décharge de Sophie Lowe et de Louisa Krause, jouer avec masque et un tuba durant une heure et demie n’a jamais aidé à décrocher un Oscar. Si on ajoute qu’il faut au moins avoir son niveau 3 en plongée pour comprendre certains enjeux du film, on préférera certainement l’original à la copie. Comme souvent au cinéma, d’ailleurs…

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
25/08/2023
image
BD-50, 91', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image

Après trois ou quatre minutes superbes baignées de lumière, on plonge sous l'eau et l'image se fige dans le saumâtre (manque de moyens oblige). À aucun moment, on est happés par la beauté des fonds marins et c'est bien dommage. Aucun poisson en vue d'ailleurs, on se demande pourquoi les sœurs plongent ici. 

5
10
son

Outre les sous‑titres pour sourds et malentendants flashy imposés sur la VO, il faudra faire avec une ambiance assez light sous l'eau. Les plongeuses échangent à travers leur système de communication, heureusement. Sans être épatant, l'ambiance reste toutefois assez crédible.

0
10
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