The Deliverance
Pittsburgh. Ancienne alcoolique, Ebony (Andra Day), mère célibataire de trois enfants, traîne un lourd passif que les services sociaux ne lui pardonnent pas. En situation de précarité, la jeune femme aide en plus sa mère (Glenn Close) atteinte d’un cancer. C’est dans ce contexte extrêmement difficile que des forces surnaturelles vont se manifester…
Des faits réels encore inexpliqués
En 2011, dans l’Indiana, Latoya Ammons et sa famille sont confrontés à des phénomènes paranormaux particulièrement perturbants. Le Père Michael Maginot interviendra en vain. S’ensuit un rapport de police hallucinant de 800 pages autour de ces faits encore inexpliqués aujourd’hui. The Deliverance s’inspire de cette troublante chronique et entend « défier les codes du genre sur les ténèbres et la quête d’une force supérieure ».
Objectif ambitieux de la part de Netflix qui se rétame en beauté avec une sacrée dose de poncifs éculés. Tout y passe, de l’ami imaginaire qui ne vous veut pas du bien aux contorsions et reflux d’insanités. Les racines du Mal sont localisées à la cave (bien sûr), encore qu’Ebony ait beaucoup à faire avec ses propres démons (alcoolisme, traumas d’enfance, naturellement).
Lee Daniels se plante totalement
Les failles ainsi que les épreuves que traverse Ebony entrent en résonance avec le déluge surnaturel qui la poussera à trouver la foi. Il aura donc fallu une première heure autour du drame domestique d’un foyer monoparental, des gamins qui le vivent très mal et qui se refilent le virus de la possession (la position christique de l’aîné lors du climax, zéro limite) et un scénario avec un sérieux problème de dosage, pour que Lee Daniels (réalisateur du Majordome et du biopic Billie Holiday, une affaire d’État pourtant) nous délivre de ce carnage.