The Death Kiss
Un crime se produit lors de la dernière séquence de tournage d’un film dans un studio de Hollywood… Voici le premier film de Edwin L. Marin, réalisé en 1932, et réunissant les principaux acteurs du Dracula de Tod Browning (1931).
D’emblée, la séquence inaugurale de The Death Kiss fait preuve d’inventivité, en intégrant le meurtre réel lors d’un tournage de film touchant à son terme. Cette subtile mise en abyme annonce d’une certaine façon le principal héros de The Death Kiss, le cadavre de départ devient l’alibi qui forge le scénario, tandis que Hollywood et ses mécanismes quasi déshumanisés forment la toile de fond du film.
Sous couvert d’une investigation complexe et non sans rebondissements, c’est la faune issue de la machine à rêves qui est dépeinte avec causticité, soit un producteur véreux angoissé à l’idée de perdre ses profits, une gente féminine plutôt creuse, des policiers naïfs ou un chef de la sécurité extrêmement maladroit. Difficile donc de ne pas se laisser séduire par ce baiser mortel qui, entre humour noir et réflexion critique sur la machine hollywoodienne, est agrémenté de l’effroyable présence du charismatique Bela Lugosi. À (re)découvrir.