The Dark Hour
Suite à une guerre bactériologique ayant décimé quasiment toute la population mondiale, un groupe de rescapés essaie de survivre terré dans un complexe souterrain. Certains tentent des sorties vers d’autres secteurs afin de récupérer des vivres et autres matériels indispensables. Leurs ennemis : les infectés, des humains zombifiés capables de contaminer n’importe qui par un simple contact, mais aussi d’étranges créatures fantomatiques qui semblent s’extraire des victimes agonisantes. Combien de temps nos survivants vont‑ils parvenir à tenir face à ces menaces ?
Avant Les témoins du Mal, tentative assez maladroite et brouillonne de capitaliser sur le fonds de commerce du cinéma de genre espagnol (femme en deuil, enfants disparus, fantômes, religion…), Elio Quiroga avait signé The Dark Hour, mélange de fantastique et de science‑fiction qui, malheureusement, ne fait que confirmer les faiblesses du cinéaste transalpin.
Malgré de bonnes idées (l’approche science‑fictionnelle ici, l’utilisation de vieux reportages propagandistes appelés « No‑Do » dans Les témoins du mal), le réalisateur ne parvient jamais à se dépêtrer de scripts à l’écriture trop laxiste, de personnages à peine esquissés et de gros problèmes de rythme et de tension. Difficile de voir où a voulu en venir Quiroga avec The Dark Hour, tant le scénario garde certains éléments dans l’ombre, n’explicitant jamais le propos global. Et malheureusement, cette tare majeure n’est guère compensée par le jeu des acteurs ou la mise en scène, tant le tout ressemble plus à un produit télévisuel désargenté qu’à une vraie œuvre fantastique.
Ce cher Elio ne manque pourtant pas d’ambition, comme en témoigne ce vertigineux plan final amenant une révélation certes étonnante et au final révélatrice d’une vision très pessimiste de l’Humanité. Mais cette conclusion perd tout son potentiel en raison de la qualité plus que relative de ce qui a précédé. Une heure (et demie) bien sombre, en effet.