The Crow
Veille de leur mariage. Eric Draven et Shelly Webster sont retrouvés sans vie dans leur appartement. À la nuit tombée, Eric revient d’entre les morts pour se venger…
Oiseau de malheur
On connaît l’histoire de ce film maudit : River Phoenix puis Christian Slater annoncés dans le rôle‑titre, qui échoua finalement à Brandon Lee, fils de Bruce Lee. L’accident durant le tournage causa la mort de ce dernier, obligeant le réalisateur Alex Proyas, dont ce n’était que le second film, à rivaliser de trouvailles pour que cela se voit pas trop et finir son film. Autant vous prévenir que certaines scènes piquent un peu les yeux, non seulement du fait du coup de calendrier terrible qu’a pris The Crow avec les années, mais surtout des artifices ridicules de mises en scène pour se passer de plans avec l’acteur principal dans des moments clés du film. C’est notamment visible durant la mise à mort de T‑Bird, encore plus durant la poursuite avec l’hélico, un peu moins pendant le duel final sur les toits de l’Église. Dariusz Wolski a beau essayer de tout faire à la photo, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
Le charme de l’ancien
Cela dit, il faut bien avouer que cela donne un certain charme à l’ensemble et fait même avaler certains dialogues au mieux ridicules, au pire redondants avec l’action. Le film en devient ténébreux et gothique à souhait, et cela va de pair avec le personnage.
Forcément morbide et mortifère puisque Brandon Lee meurt littéralement à l’écran, The Crow a atteint une dimension particulière aux yeux des spectateurs, proche du film culte. Brandon Lee devenant d’un coup charismatique à chaque apparition.
Avec le recul, il faut bien avouer que The Crow ne dépasse pas vraiment l’honnête série B qui fleure bon les 90’s. Tout le monde cabotine, le scénario limite fasciste ne s’embarrasse pas vraiment de nuances (ah la scène de sevrage !) et son humour tombe souvent à plat. En tout cas, le film donne envie de se plonger dans les BD dont il est tiré et c’est tout à son crédit. On attend aussi le reboot en juin au cinéma, relecture moderne du roman graphique original de James O’Barr.