par Nicolas Bellet
03 juin 2024 - 18h55

The Crow

année
2024
Réalisateur
InterprètesBrandon Lee, Ernie Hudson, Michael Wincott
éditeur
genre
sortie
08/05/2024
notes
critique
3
10
A

Veille de leur mariage. Eric Draven et Shelly Webster sont retrouvés sans vie dans leur appartement. À la nuit tombée, Eric revient d’entre les morts pour se venger…

 

Oiseau de malheur

On connaît l’histoire de ce film maudit : River Phoenix puis Christian Slater annoncés dans le rôle‑titre, qui échoua finalement à Brandon Lee, fils de Bruce Lee. L’accident durant le tournage causa la mort de ce dernier, obligeant le réalisateur Alex Proyas, dont ce n’était que le second film, à rivaliser de trouvailles pour que cela se voit pas trop et finir son film. Autant vous prévenir que certaines scènes piquent un peu les yeux, non seulement du fait du coup de calendrier terrible qu’a pris The Crow avec les années, mais surtout des artifices ridicules de mises en scène pour se passer de plans avec l’acteur principal dans des moments clés du film. C’est notamment visible durant la mise à mort de T‑Bird, encore plus durant la poursuite avec l’hélico, un peu moins pendant le duel final sur les toits de l’Église. Dariusz Wolski a beau essayer de tout faire à la photo, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…

 

Le charme de l’ancien

Cela dit, il faut bien avouer que cela donne un certain charme à l’ensemble et fait même avaler certains dialogues au mieux ridicules, au pire redondants avec l’action. Le film en devient ténébreux et gothique à souhait, et cela va de pair avec le personnage.


Forcément morbide et mortifère puisque Brandon Lee meurt littéralement à l’écran, The Crow a atteint une dimension particulière aux yeux des spectateurs, proche du film culte. Brandon Lee devenant d’un coup charismatique à chaque apparition.

Avec le recul, il faut bien avouer que The Crow ne dépasse pas vraiment l’honnête série B qui fleure bon les 90’s. Tout le monde cabotine, le scénario limite fasciste ne s’embarrasse pas vraiment de nuances (ah la scène de sevrage !) et son humour tombe souvent à plat. En tout cas, le film donne envie de se plonger dans les BD dont il est tiré et c’est tout à son crédit. On attend aussi le reboot en juin au cinéma, relecture moderne du roman graphique original de James O’Barr.

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test
4k
cover
Prix : 29,99 €
disponibilité
08/05/2024
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 101', couleurs
1.85
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, danois, allemand, espagnol, italien, japonais, coréen, néerlandais, finnois, suédois
7
10
image

Tout le décorum gothique désaturé et extrêmement contrasté ressort à merveille en 4K HDR Dolby Vision, en particulier les gros plans. Un univers en noir et blanc inspiré par l'expressionnisme allemand et traversé par des flashs rouge vif impressionnants de fraîcheur. C'est parfois si précis que certains détails (comme des patchs couleur chair pour cacher un bouton sur le visage) se voient désormais clairement. Malgré le budget contenu, le tournage 35 mm fut visiblement minutieux et appliqué, la base est là, solide. La photographie est par essence très sombre mais aujourd'hui très lisible tout du long, merci le HDR Dolby Vision. Le grain a été de surcroît été conservé. Les puristes apprécieront.

7
10
son

Beaucoup de dynamique, des impacts réels sur les coups de feu par exemple, et une bande‑son très hard rock comme fil conducteur des événements (Pantera, The Cure, Rage Against the Machine, Stone Temple Pilots…). Même sans Dolby Atmos, les canaux sont immersifs et impliqués. En VF Dolby Digital 5.1, tout retombe à plat, y'a pas photo.

6.5
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur
- Commentaires audio du producteur et du scénariste
- Ombre et douleur : la conception de The Crow (24')
- Objets de la collection Sideshow (13')
- Coulisses du tournage (17')
- Portrait de Jans O'Barr (33')
- Scènes complètes (12')
- Scènes coupées (5')
- Bande-annonce

À travers différents bonus et des images d'archives, on opère un petit retour sur la direction artistique du film en compagnie d'un ancien clippeur qui passa par le studio Propaganda comme beaucoup de cinéastes de renom. Expressionnisme allemand, jeu sur les contrastes, inspiration gothique…, on en apprend davantage sur la vision d'Alex Proyas et son équipe. L'entretien avec Edward R. Pressman est en revanche pénible à suivre du fait de son débit extrêmement lent. Enfin, le portrait de Jans O'Barr, auteur de la BD, un personnage singulier qui colle parfaitement à l'idée que l'on se fait de lui après avoir vu le film. 

 

Les commentaires audio apportent un autre point de vue. Bien sûr, l'ombre de Brandon Lee plane sur les pensées des uns et des autres. Tous louent son charisme indéniable.

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