par Paco Altura
24 juillet 2020 - 12h20

The Courier

année
2019
Réalisateur
InterprètesOlga Kurylenko, Gary Oldman, Amit Shah, William Moseley, Dermot Mulroney
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Ezekiel Mannings (Gary Oldman), un mafieux new‑yorkais, est sur le point d’être condamné grâce à un témoin, Nick Murch (Amit Shah), placé sous protection d’Interpol en Angleterre. Une mystérieuse coursière à moto (Olga Kurylenko) apporte les outils nécessaires à la liaison internet sécurisée permettant à Murch de témoigner devant un tribunal new‑yorkais. Mais le paquet est piégé. Redoutable combattante, la coursière sauve néanmoins Murch et tente de l’exfiltrer. Le tandem est alors acculé dans un parking par des tueurs surarmés menés par Bryant (William Moseley), un agent corrompu du FBI. Un mortel jeu de chat et de souris s’engage.


C’est une étrange expérience que de visionner The Courier. On est déjà très déstabilisé par le fait que Gary Oldman semble s’être grimé pour ressembler à Jeff Bridges dans True Grit. Ce fabuleux comédien, clairement en train de payer ses impôts, livre rien de moins que la plus mauvaise interprétation de sa carrière. On l’est encore plus quand le réalisateur Zackary Adler, aussi auteur du « scénario », après avoir inexplicablement meublé durant presque vingt minutes pour retarder son démarrage d’intrigue, emploie des méthodes narratives dépassées depuis… quarante ans !

 

Entre autres réjouissances, des coups de théâtre visibles à trois kilomètres, des bagarres surdécoupées pour masquer l'irréalisme des combats, ou encore un méchant qui jacasse durant des plombes. Ha oui ! Il y a aussi de pâteux flashbacks ultra‑explicatifs, des armes surgissant par magie et même des gadgets grotesques (un drone militaire dans un parking !). Mais la vraie cerise sur le gâteau, c'est cette scène d’obscurité où les acteurs feignent d’avancer à l’aveuglette alors qu’on y voit comme en plein jour.

 

The Courier est un ratage d’autant plus total que Zackary Adler s’avère aussi piteux réalisateur que scénariste : ses scènes d’action à pied ou à moto sont filmées avec une indolence ahurissante. L’unique (petite) surprise du film reste l’utilisation occasionnelle ‑mais pour le coup efficace‑ d’effets gore.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
15/07/2020
image
BD-50, 99', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image

Si l'image joue une nette sobriété du côté des couleurs, c'est sans doute pour mieux mettre en avant la fameuse séquence d'obscurité, en fait largement nimbée de rouge. Même dans cette séquence, pourtant à haut risque au niveau technique, l'encodage s'avère de bonne qualité. L'image est par ailleurs précise mais montre des faiblesses (peu de détails) lors des mouvements rapides de caméra.

7
10
son

Passons sur une VF qui, outre ses infidélités artistiques aux voix originales, traduit très partiellement les dialogues et semble étouffée par des filtres numériques boostant les dialogues mais affaiblissant les effets sonores (bagarres et coups de feu). À l'inverse, la VOST s'avère immersive et aussi pêchue dans les phases musicales que musclées lors des séquences d'action. Comme souvent, la VOST s'avère donc totalement de rigueur.

0
10
bonus
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