The Confession
Un tueur à gages raconte ses meurtres à un prêtre. Tandis que le récit de ses forfaits est explicité dans les moindres détails, les aveux prennent brusquement une autre tournure. Dans le confessionnal, l’homme d’Église est pris en otage et son interlocuteur évoque son intention de tuer à nouveau.
Un format court (une heure, à peine), un huis clos astreignant deux hommes au duel figé du champ‑contrechamp et des flashbacks, loin d’être anodins, puisqu’ils accordent aux meurtres accomplis des circonstances atténuantes. Et même plus, ils permettent au tueur à gages (a priori implacable) de récupérer un peu d’humanité.
Au fur et à mesure de la rétrospective assassine, la confession vire au débat philosophique sur le pouvoir limité de la loi divine, dès lors que le Mal se dissémine dans le monde. Bien sûr, du point de vue du bad guy, Dieu est un leurre réconfortant, une issue hypocrite pour des âmes damnées. Soudain, les rôles sont inversés : l’homme de foi se livre sous la contrainte, doute, et les fêlures réactivées lui font admettre, à son tour, sa part des ténèbres.
D’une place à l’autre du confessionnal, le noir et le blanc se passent le relais et la nature humaine s’expose en demi‑teinte. John Hurt et Kiefer Sutherland excellent à travers leur immobilité tragique.