The Children
Série B britannique qui emprunte son argument au classique de Narcisso Ibanez Serrador, Les révoltés de l’an 2000, débute au cours des fêtes de fin d’année. Deux familles tout droit sorties d’une sitcom se réunissent dans un chalet cosy et forestier. Là, un mystérieux mal contamine les bambins qui se retournent contre leurs parents avant de les massacrer méthodiquement.
Avec The Children, Tom Shakland renoue avec la grande thématique de l’horreur de la filiation qui, de Mauvaise graine à Damien, a fait les beaux jours du cinéma d’horreur hollywoodien. Quoi de plus monstrueux que des enfants matricides, surtout lorsque l’imaginaire collectif ne cesse de leur prêter innocence, fraîcheur et autres qualificatifs dignes du monde enchanté de Oui‑Oui ?
Au pays des petits anges dégénérés et conformément aux schémas d’épouvante les plus perturbants (les morts vivants de George Romero, les body snatchers), le Mal n’a pas d’origine et, de toute évidence, cette absence de causalité constitue la force du scénario. Ici, même les théories psychanalytiques, qui ont tenté de sonder les travers du conflit symbolique parent-rejeton, ne justifient en rien le déchaînement de violence, indéniablement rattaché au pur instinct de destruction. Une série B modeste et réjouissante.