par Carole Lépinay
15 juin 2021 - 01h00

The Boys Next Door

année
1985
Réalisateur
InterprètesMaxwell Caulfield, Martin Sheen, Patti D'Arbanville, Christopher McDonald, Hank Garrett, Paul C. Dancer
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Fraîchement diplômés, Roy (Maxwell Caulfield) et Bo (Charlie Sheen dans l’un de ses premiers rôles) décident de s’offrir une virée à Los Angeles. Les deux amis basculent bientôt dans une spirale de violence et n’épargneront personne sur leur passage.


Réalisé en 1984, The Boys Next Door suit l’effroyable parcours criminel de deux ados prédestinés à une vie d’ouvriers dans leur patelin paumé. Derrière leur croisade meurtrière se révèle le portrait d’une jeunesse américaine en perte de repères. Lâché dans Los Angeles, le tandem élit ses victimes de façon arbitraire, du gérant d’une station‑service à la jeune femme rencontrée dans un bar, la confrontation avec l’altérité n’obéit qu’à des actes barbares soumis à des pulsions mortifères.

 

Le générique dans lequel défilent les profils d’authentiques tueurs en série (David Berkowitz, « le fils de Sam » et Richard Ramirez, « le traqueur de la nuit », entre autres…) ancre le thriller urbain dans l’actualité terrifiante des États‑Unis (une idée percutante du producteur Sandy Howard). Point de chute de l’explosion de toutes les frustrations, la Cité des Anges devient, une fois de plus, un personnage à part entière dans les séries B décomplexées du début des années 80, de Vice Squad (Gary Sherman) à la trilogie d’autodéfense Angel de Robert Vincent O’Neil.

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- de 16 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
19/05/2021
image
BD-50, 91', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Anglais DTS-HD Master Audio 1.0
sous-titres
Français
7
10
image

Restauré en 4K, le master de The Boys Next Door n'est toujours pas exempt de menus défauts (fourmillements en arrière‑plan, quelques points blancs) et affiche des couleurs pastel typiques de l'époque sur les séquences en plein jour, d'ailleurs toujours légèrement surexposées, comme pour mieux contraster avec les lueurs fluo de la nuit à L.A. Les visages sont aussi un peu rosés. Du côté des points forts, une belle stabilité malgré tout, des couleurs toniques (la photo du film s'appuie notamment sur les couleurs et leurs reflets inquiétants la nuit) et une jolie patine qui nous replonge au cœur des Eighties.

5
10
son

Un générique flippant, des notes synthétiques stridentes ou sourdes, un peu d'agressivité dans la restitution de la musique, l'ambiance sonore souligne bien le caractère violent du film. Quelques fluctuations de niveau à noter, ainsi que des dialogues parfois un peu étouffés. Mais rien de grave comparé à la catastrophique VF et ses doublages à deux de tension. VO obligatoire.

5
10
bonus
- Journée préhistorique (21')
- Le touriste psychotronique (13')
- Générique alternatif (1')
- Scènes alternatives (2')
- Bande-annonce

Lors d'un entretien réalisé en novembre 2015 à Melbourne (aux Studios Backlot) pour la présentation du film à Cinemaniacs, la réalisatrice revient sur ses souvenirs de tournage. À ses côtés, l'acteur principal Maxwell Caulfield évoque de manière marrante la dégaine du producteur Sandy Howard, grand spécialiste des films à petit budget (il a produit AngelVice Squad, Jack of DiamondsJagar Lives, entre autres...) qui sentait l'eau de Cologne et « s'habillait comme s'il était le PDG de la Paramount ».

 

Penelope Spheeris précise par ailleurs qu'on lui doit la scène d'ouverture avec le déroulé d'authentiques tueurs en série sur fond de commentaires flippants. Cet impératif de la formule percutante trouve une résonance avec la démarche de Roger Corman (avec lequel la cinéaste a collaboré pour son film Suburbia): « Si tu veux faire un film pour moi, tu dois mettre du sexe ou de la violence toutes les 10 pages ».

 

Un peu plus loin, petite virée dans Los Angeles qui égrène les principaux lieux de tournage du film. On pourra ainsi faire un saut à la station‑service située au 7751 Beverly Blvd West Hollywood ou se balader sur la promenade à Venice Beach... 

 

Pour finir, deux scènes alternatives dans lesquelles les meurtres respectifs du couple dans la voiture ou de la conquête de Bo se parent d'une colorimétrie bleue.

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