par Paco Altura
22 juillet 2020 - 10h50

The Boy : la malédiction de Brahms

VO
The Boy II
année
2020
Réalisateur
InterprètesKatie Holmes, Owain Yeoman, Christopher Convery, Ralph Ineson
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Un couple, Liza (Katie Holmes) et Sean (Owain Yeoman), décide d’offrir un environnement paisible à Jude (Christopher Convery), leur fils très perturbé par une récente tentative de cambriolage. Ils s’installent non loin du manoir Heelshire sans rien savoir de sa sinistre histoire. Lors d’une balade, Jude découvre une poupée de porcelaine grandeur nature, Brahms, à moitié enterrée. Et l'enfant lie avec l’inquiétant jouet une funeste relation fusionnelle.

 

C’était couru d’avance : The Boy, film d’horreur de 2016, avait non seulement bien pris la place de Chucky ou Annabelle au rayon « poupée maléfique de cinéma », mais aussi connu un indéniable succès. Le film avait décroché un très coquet box‑office mondial avec 74 millions de dollars de recettes, soit sept fois le budget du film. Il était donc presque mathématique que The Boy ait une suite. Ce sera la bien‑nommée Malédiction de Brahms, dotée d’un tout nouveau casting.

 

Le problème ‑les problèmes devrait‑on dire‑ c’est que cette suite souffre d’une ahurissante série de faillites. Dans l’écriture, la réalisation et l’interprétation, tout a été fait en dépit du bon sens. On passe sur les personnages téléphonés et le scénario cousu de fil blanc, y compris dans ses coups de théâtre. Le réalisateur, William Brent Bell, pourtant déjà à la manœuvre sur The Boy, base l’intégralité de ses effets non sur une lente montée d’angoisse mais sur ses jump-scare censés faire sursauter les spectateurs. Le procédé, ultra‑répétitif, fonctionne d’autant moins bien que les acteurs, Katie Holmes en tête, jouent en pilotage automatique. Tout ce qui rendait le premier opus un peu attachant et effrayant semble tombé aux oubliettes.

 

En fait, la seule, l’unique Malédiction de Brahms, c’est de faire inutilement perdre 86 minutes de leur vie à ses spectateurs.

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The Boy II
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
26/06/2020
image
BD-50, 85', zone B
2.39
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Francais audiodescription
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
sous-titres
Francais
7
10
image

Une image très précise dans la zone de mise au point qui joue avec science sur les profondeurs de champ. L'ensemble dénote des tons pour l'essentiel sombres, particulièrement les visages, finalement assez proches de ceux de la poupée. Seule exception : le rouge des flammes et l'aspect aveuglant du soleil en scènes diurnes. À noter, la bonne gestion des lumières et des séquences nocturnes. C'est très propre !

8
10
son

C'est le gros point fort du film car c'est sur les pistes sonores que repose l'essentiel des possibles frissons pour les spectateurs. La VOST est particulièrement efficace en ce domaine avec une spatialisation impeccable, des ambiances au cordeau et une grosse dynamique au moment des jump‑scare. La VF est globalement bien réalisée (bon casting voix) mais un peu étouffée par manque de dynamique. VOST obligatoire donc !

3
10
bonus
- Fin alternative (8')
- Scènes coupées (5 séquences) (8')

Les scènes coupées l'ont été pour de bonnes raisons. On s'intéressera donc uniquement à la fin alternative qui, si elle reprend l'essentiel du dispositif de l'épilogue définitif, varie en termes d'effets (plus minimalistes). Une toute relative subtilité de ton qui n'a pas dû plaire en projection‑test. Du coup, William Brent Bell a été contraint de sortir les grandes orgues avec effets grandiloquents (et ratés) ainsi qu'un final très très appuyé (oui, oui, surprise, il y aura bien une suite !). En creux, cette séquence initiale laisse toutefois entrevoir le genre de film, sans doute un peu plus intéressant, qu'aurait pu être cette Malédiction de Brahms…

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