The Boy : la malédiction de Brahms
Un couple, Liza (Katie Holmes) et Sean (Owain Yeoman), décide d’offrir un environnement paisible à Jude (Christopher Convery), leur fils très perturbé par une récente tentative de cambriolage. Ils s’installent non loin du manoir Heelshire sans rien savoir de sa sinistre histoire. Lors d’une balade, Jude découvre une poupée de porcelaine grandeur nature, Brahms, à moitié enterrée. Et l'enfant lie avec l’inquiétant jouet une funeste relation fusionnelle.
C’était couru d’avance : The Boy, film d’horreur de 2016, avait non seulement bien pris la place de Chucky ou Annabelle au rayon « poupée maléfique de cinéma », mais aussi connu un indéniable succès. Le film avait décroché un très coquet box‑office mondial avec 74 millions de dollars de recettes, soit sept fois le budget du film. Il était donc presque mathématique que The Boy ait une suite. Ce sera la bien‑nommée Malédiction de Brahms, dotée d’un tout nouveau casting.
Le problème ‑les problèmes devrait‑on dire‑ c’est que cette suite souffre d’une ahurissante série de faillites. Dans l’écriture, la réalisation et l’interprétation, tout a été fait en dépit du bon sens. On passe sur les personnages téléphonés et le scénario cousu de fil blanc, y compris dans ses coups de théâtre. Le réalisateur, William Brent Bell, pourtant déjà à la manœuvre sur The Boy, base l’intégralité de ses effets non sur une lente montée d’angoisse mais sur ses jump-scare censés faire sursauter les spectateurs. Le procédé, ultra‑répétitif, fonctionne d’autant moins bien que les acteurs, Katie Holmes en tête, jouent en pilotage automatique. Tout ce qui rendait le premier opus un peu attachant et effrayant semble tombé aux oubliettes.
En fait, la seule, l’unique Malédiction de Brahms, c’est de faire inutilement perdre 86 minutes de leur vie à ses spectateurs.