par Carina Ramon
10 juin 2010 - 18h39

The Blind Side

année
2010
Réalisateur
InterprètesSandra Bullock, Quinton Aaron, Tim McGraw, Kathy Bates, Jae Head
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Bienvenue à gnangnan land, dans la demeure des Touhy, Tenessee. Composée d'un mari républicain convaincu, d'une épouse catho très BCBG (ses croix autour du cou sont toujours en diamants), d'une jeune fille belle comme un cœur et d'un fiston chien savant, la riche famille Touhy ne manque pas d'occupations, entre sorties diverses et variées, théâtre des enfants, bonnes œuvres et surtout sport et football américain, discipline reine réunissant toute la famille, que ce soit lors des grandes retransmissions télé ou dans les stades, sorte de catharsis familiale ou thérapie de groupe.

C'est dans ce monde béni des Dieux très Desperate Housewives (Sandra Bullock n'est pas sans rappeler les personnages féminins de la série de Marc Cherry) que déboule un jour un jeune Noir, appelé « Big Mike ». Un grand gaillard orphelin traînant sa peine de familles d'accueil en planques glauques depuis des années. Bientôt repéré sur le bord de la route par la matriarche au grand cœur mais à la poigne ferme (avec Oscar à la clé pour Sandra Bullock), le voilà devenu le « bébé » à sa « maman » en moins de temps qu'il ne faut pour le dire (ou la rencontre du gigot et de la gousse d'ail). Tout est bien qui finit bien ?

Pas vraiment pour le spectateur français (nous y reviendrons…), qui va devoir assister médusé aux longues séances d'entraînement de Big Mike qui obtiendra finalement une bourse et deviendra une pointure du football, aux cours particuliers proférés par Sainte Kathy Bates (mais que vient‑elle faire ici ?), au charabia footballistique US incompréhensible pour nous pauvres Européens, aux clichés enfilés comme les perles (l'ancienne vie minable de Big Mike en banlieue, la mère courage, les copines bourges, les profs récalcitrants…), les grandes tirades odes aux bienfaits du sport, du don de soi, de la persévérance et de l'entraide, etc. Beaucoup de mièvrerie entrecoupée de quelques rares traits d'humour salvateurs.

Si le casting est plutôt convaincant (sauf le père, quasi invisible), on perçoit tout au long du film en quoi ce dernier est typiquement américain, sorte de conte de fées yankee croulant sous le sucre et dégoulinant de bons sentiments, où Clochette serait remplacée par Ben & Jerry's, les rois de l'american cream. Trop beau pour être vrai, et surtout comestible.

Et pourtant. Ce film de John Lee Hancock (réalisateur d'Alamo et scénariste de Bad Boys 2) est adapté d'une histoire vraie (avec photos à l'appui en générique de fin), fait qui a sans doute pesé de tout son poids outre‑Atlantique. Notons que Warner, ne croyant sans doute pas au potentiel du film chez nous (mais qui a cartonné aux USA), préfère ici le proposer en version anglaise ou québécoise uniquement.

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test
dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
02/06/2010
image
DVD-9, 123', zone 2
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Québécois Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, néerlandais, anglais pour sourds et malentendants
10
10
image
De ce côté-là, difficile de faire mieux, il faut l'avouer. Cette image DVD est tout simplement nickel chrome techniquement parlant. Définie comme il faut, précise, brillante, colorée à souhait et sans aucun défaut. Des gros plans larmoyants aux fonds de cadre, c'est parfait. Exactement comme dans la vie des Touhy. Très beau, mais sans ambitions artistiques particulières.
7
10
son
Ambiances quotidiennes, musique entraînante, séquences émotions, petite spatialisation, tout est là mais joue petit bras. La VO intègre toutefois mieux tous les ingrédients. Rien de notable, que de l'ordinaire.
0
10
bonus
- Scènes inédites (7')
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