The Beekeeper
Un paisible apiculteur loue un bout de terrain à une retraitée. Le jour où cette dernière se suicide après s’être fait arnaquer par des cybercriminels, il se lance dans une vengeance aussi rapide que violente.
Un film anti‑bourdon ?
À part une vague métaphore où la ruche représenterait notre société, dans laquelle nous, les abeilles, serions la proie des méchants frelons qui la menacent, heureusement protégés par les apiculteurs (les beekeepers), il ne faut pas chercher de psychologie dans ce vague John Wick bis.
Le réalisateur David Ayer (Training Day, Fury, Suicide Squad, Bright) est à la manœuvre et visiblement, seule l’efficacité compte. Cela tombe bien, c’est aussi le credo de son acteur principal, Jason Statham. Le film est efficace et inventif dans sa manière de pulvériser les tibias, son héros aussi taiseux que souple et on ne voit pas le temps passer, si le cerveau est au préalable débranché bien sûr.
Car oui, il ne faut pas trop compter sur ce Beekeeper pour surprendre. Hormis peut‑être la présence cachetonneuse de Jeremy Irons et surtout celle de Josh Hutcherson, disparu des radars depuis la fin de la saga Hunger Games. Le film se déroule sans trop de temps morts, mais sans une once de crédibilité ou de subtilité non plus, ni même de virtuosité. C’est à peine s’il pique notre curiosité, le comble pour un apiculteur.
À regarder et à oublier dard, dard
Si on ne peut que rester pantois devant un Jason Statham qui semble ne pas vieillir ni perdre en souplesse, on peut tout de même regretter qu’il fasse toujours la même chose. À ce titre, The Beekeeper est un parfait étalon de sa filmographie. Il est dommage que l’acteur et son réalisateur autrefois inspiré ne fassent leur miel de la mythologie qu’essaie de créer le film.
Jamais un sous‑texte ne vient donner un peu de profondeur à un scénario certes prévisible, mais parfois étonnamment bucolique (ah, Jason et sa combinaison d’apiculteur !). Le manque d’ambition est flagrant, du début à la fin du métrage, sauf peut‑être du côté du préposé aux chorégraphies de combat.
Bref, si vous aimez butiner dans les actionner des 90’s mais avec une image au cordeau typique des années 2000, The Beekeeper est assurément pour vous, sinon…