10 avril 2025 - 09h20

The Amateur

année
2025
Réalisateur
InterprètesRami Malek, Laurence Fishburne, Rachel Brosnahan, Jon Bernthal
éditeur
genre
sortie salle
09/04/2025
notes
critique
7
10
A

Après la mort de sa femme lors d'une attaque terroriste, Charlie Heller, petit analyste de la CIA, décide de se venger en utilisant ses maigres compétences.


Le geek, c’est chic
Réalisé par James Hawes, The Amateur s'inspire du roman de Robert Littell publié en 1981. À l’origine, celui‑ci était d’ailleurs un scénario écrit par Littell (l’homme qui inventa Jason Bourne) pour le film L'homme de Prague de Charles Jarrott. Un scénario implacable, tenu de bout en bout pour ne laisser aucun répit au spectateur.

Assurément, le film vaut pour la performance de Rami Malek, incroyable en cryptographe introverti qui se mue en un véritable assassin du calibre du Chacal par pur esprit de vengeance. Sentiment que, bien évidemment, le film questionnera de bout en bout, jusqu’à son dénouement un peu prévisible et bien trop hollywoodien, millésime 2025.

L’acteur de Mr. Robot passe d’un personnage vulnérable à un monstre de froideur déterminé à se venger coûte que coûte, en un clin d’œil, et laisse pantois même sur les scènes d’action sans pour autant faire son Liam Neeson version Taken. Le film se veut réaliste, surtout en ce qui concerne son personnage principal, et répond parfaitement à son cahier des charges de thriller tendance paranoïaque. On pense forcément très fortement aux Trois jours du Condor ou à la série Slow Horses (dont James Hawes a réalisé d'ailleurs quelques épisodes), et ce n’est ni vraiment un hasard ni vraiment un défaut non plus.

The Amateur est un anti‑Mission impossible assumé, et c’est en cela qu’il est plaisant. Il s’offre même le luxe de copier son côté guide du routard de l’espionnage en nous embarquant tour à tour à Londres, Paris ou Istanbul, mais sans le show off de Tom Cruise. Un genre certes balisé mais doté ici d'un petit côté suranné pas déplaisant.

 

 

Nid d’espions

Évidemment, comme beaucoup de films du genre, l’ordinateur est très pratique pour pallier les chausse‑trappes du scénario, mais comme tout cela est très bien amené, ça passe. On ne s’ennuie pas une minute pourvu qu’on prenne bien son souffle au début du film qui fonce à 200 à l’heure. On vous aura prévenu.

Reste que le gros bug du film, c’est aussi son personnage principal qui vampirise tout le film, laissant très peu de miettes aux autres. On a assurément de la peine pour le sort réservé à la pauvre Rachel Brosnahan, qu’on avait connue beaucoup mieux servie dans Mrs. Maisel. Laurence Fishburne joue un mentor bien pratique dans l’histoire, quant à ce pauvre Jon Bernthal, à part éventuellement ouvrir sur une suite, on ne comprend pas trop à quoi sert son personnage. Qu’importe, le film va trop vite pour qu’on se pose trop de questions, même si tous les trois avaient un fort potentiel, Laurence Fishburne en tête.

Au final, The Amateur est une bonne surprise tout en restant un film assez conventionnel. Une machine efficace qui est sans doute amenée à se développer dans une suite. D'autant plus qu’Ethan Hunt semble bien parti pour prendre sa retraite (bien méritée) après son passage cannois annoncé pour le 14 mai.

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