Taxi
À Marseille, on aura tout vu. Même un taxi lancé à 200 km/h au pied de la Bonne‑Mère. Daniel (Samy Naceri), fondu de vitesse, réalise son rêve en passant de livreur de pizza motocyclé à chauffeur de taxi. Un bolide qu'il a lui‑même customisé pour sécher sur place tous les radars de la police. Sauf qu'un jour, un client pas comme les autres ‑et accessoirement policier (Frédéric Diefenthal)‑, va voir en lui le binôme parfait pour mettre sous les verrous un gang de braqueurs de banques se déplaçant plus vite que la lumière à bord de grosses berlines allemandes.
Un fiston à sa maman et le Beurre des cités forment alors un duo aussi improbable qu'efficace. De quoi provoquer l'intérêt de la belle Petra, commissaire de police portant la jupe fendue jusqu'aux hanches et la chevelure platine comme personne…
Crissements de pneus, cascades à deux ou quatre roues, rodéo urbain à travers la cité phocéenne sur la musique gavée aux basses de IAM, Gérard Pirès mettait la gomme en 1998 sous la houlette de Luc Besson, le coproducteur du film. Une bombinette qui connaîtra le succès que l'on sait et qui se laisse revoir avec plaisir, à notre grande surprise.
À mi‑chemin entre la comédie policière et le cartoon, Taxi se défend toujours bien sur grand écran. Il faut dire que les moyens et pilotes de renom mis en œuvre pour tourner le long métrage en pleine ville ont marqué les esprits. Le jeu des comédiens (à part Bernard Farcy que l'on adore) et leur look improbable, beaucoup moins.