par Jean-Baptiste Thoret
14 février 2011 - 11h17

Tamara Drewe

année
2010
Réalisateur
InterprètesGemma Arterton, Roger Allam, Tamsin Greig, Bill Camp, Dominic Cooper, Jessica Barden
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Adapté d’une bande dessinée de Posy Simmonds, petit bijou pastichant avec bonheur les motifs de la littérature anglaise, Tamara Drewe cale son pas sur une héroïne idéaliste, journaliste pour The Independent, flanquée d’un short moulant, d’un mini‑débardeur et d’un nez refait. La très belle Gemma Arterton (Prince of Persia, Le choc des Titans) prête ses traits à cette journaliste lassée de sa vie londonienne qui, débarquant dans son village natal de la campagne du Dorset, fait tourner la tête de tous les mâles du coin : un rocker de Prisunic, un jardinier beau gosse digne de l’amant de Lady Chatterley et un écrivain volage.

L’originalité du film de Stephen Frears qui, après l’immense succès de The Queen, revient à un petit film satirique proche de l’esprit d’un Woody Allen en grande forme, tient dans le mélange constant des registres. Entre comédie de mœurs, charge vitriolée tous azimuts (de l’égocentrisme mesquin des romanciers aux puritains du terroir, tout le monde en prend pour son grade), mélo campagnard et pastiche vachard, Tamara Drewe ne traite au fond que d’un seul sujet : la vanité qui plombe indifféremment tous ses personnages, obsédés par leur petite personne. Une réussite indéniable mise en scène avec légèreté (un peu trop ?).

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
02/02/2011
image
BD-50, 111', zone B
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
8
10
image
Ambiance cottage anglais très assumée, avec lumière irisée, fleurs exubérantes, décors pastoraux et charme d'antan. C'est absolument charmant et bucolique à souhait. Et surtout dénué de défauts. On ne passe pas loin de la perfection. Un poil plus de précision encore, et on y était. La campagne idéale en tout cas.
7
10
son
À part un troupeau de vaches en folie et un boxer foufou, les occasions de lâcher les watts sont rares. Vu l'ambiance de cette comédie de mœurs, c'est tout à fait normal. On remarque cependant une belle spatialisation et une certaine ampleur en VO, notamment sur la musique. Le reste du temps, ce sont les dialogues qui priment, à l'avant de la scène sonore surtout.
3
10
bonus
- Interview du réalisateur (6')
- Du roman graphique au film
- Bande-annonce
Le focus sur Stephen Frears, sa mise en scène, son travail d'écriture et d'adaptation, se suit avec plaisir, sans toutefois approfondir véritablement le sujet, ses motivations, ses problématiques. La petite comparaison des planches de BD avec les scènes correspondantes du film n'apporte pas grand‑chose de plus. Bref, on survole.
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