T2 Trainspotting
Vingt ans après le succès planétaire de Trainspotting, Danny Boyle permet à Renton (Ewan McGregor) de renouer avec sa bande. Du moins, une fois la rancœur de Simon aka Sick Boy (Jonny Lee Miller) à demi‑ravalée, et Spud (Ewen Bremner), le vétéran junkie, sauvé in extremis d’un suicide au sac plastique. De son côté, Begbie (Robert Carlyle), fraîchement évadé de prison, n’a pas oublié le sale coup de son ancienne recrue : au siècle dernier, Renton s’était effectivement fait la malle avec le pactole collectif.
Une suite qui sonne le glas de la jeunesse et les prémisses d’un règlement de comptes sous acide entre vieux potes contrariés. Encore que, si l’esthétique de cette virée déjantée a conservé sa facture d’origine ‑caméra baladeuse, zooms outranciers, lumière crûe quand elle n’est pas tapageuse‑ le point de vue des shootés a plutôt succombé à la nostalgie des excès révolus. Un mal d’avant qui transparaît jusque dans le choix d’un répertoire musical vintage : The Clash, Blondie, RUN‑DMC, Queen, Frankie Goes to Hollywood… À l’instar du quatuor d’ex‑héroïnomanes, nous autres rescapés des Nineties devrions éprouver plus d’un pincement au cœur. Délicieusement nostalgique !