Superdeep
1984. À 12 000 m de profondeur, le Kola Superdeep Borehole, un laboratoire secret russe, enregistre des cris d’origine inconnue. Un commando spécial, parmi lequel une scientifique spécialiste de vaccins (Milena Radulovic), est alors missionné afin de percer le mystère tapi au cœur des abysses.
Entre 1970 et la fin des années 80, l’ex‑Union Soviétique effectue le forage titanesque d’un trou sur la péninsule de Kola afin d’étudier les spécificités de la croûte terrestre. Baptisé « trou de l’enfer » par les scientifiques, le trou le plus profond du monde (12 262 m) serait une des portes de l’Enfer d’où il serait possible d'entendre les cris des damnés. Une légende terrifiante dont le jeune cinéaste russe Arseny Syuhin s’empare avec des moyens techniques considérables mais zéro inventivité côté scénario.
Truffée d’incohérences (normal de survivre à plus de 200° ?), le film s’empêtre dans les poncifs du genre (scientifiques contre militaires, créature hybride qui en veut à l’Humanité) sans tenter au moins de susciter notre intérêt quant aux aspérités de l’héroïne. Le contexte géopolitique tendu et paranoïaque de l’époque (nous sommes en pleine Guerre Froide) semble également loin des préoccupations du réalisateur sans vision. N’est pas Carpenter qui veut.