Super 8
Lors de sa sortie en salles, Super 8 avait été présenté comme un film pour enfants, sorte de Goonies version 2012, hommage appuyé à E.T., War Games et aux films fantastiques des années 80 signés Spielberg (ici producteur). Mais Super 8, c'est bien plus que ça.
Faisant référence à la théorie conspirationniste extraterrestres et à l'affaire Roswell, le producteur de Cloverfield met ici en scène les aventures d'une bande de gamins passionnés de cinéma et de films d'horreur, qui réchappent par miracle au déraillement d'un convoi militaire transportant une drôle de chose. Une « chose » qui va prendre la poudre d'escampette et semer la terreur dans un petit patelin bientôt envahi par les autorités. Dès lors, la course‑poursuite entre la vilaine‑gentille bébête (elle ne tue que les méchants militaires qui veulent l'attraper), l'armée (de sales types, vraiment) et ces gamins pleins d'astuce, commence...
Malgré des personnages trop caricaturaux, Super 8 puise sa force et son charme dans sa déclaration d'amour au cinéma, la fraîcheur de ces gamins prêts à tout pour la bonne cause (sauver la jolie fille, libérer l'alien, retrouver l'amour et la confiance du père, accorder le pardon, etc.), et dans la peur enfantine que suscite cette drôle de créature.
Une distraction revigorante à déconseiller toutefois aux enfants de moins de 10 ans, et leur éviter ainsi le trouillomètre à zéro dans la salle Home Cinéma.