Suck
Les Winners sont un groupe de rock qui tourne depuis dix ans de petits concerts en albums autoproduits, et ce sans jamais percer. Alors que la formation est sur le point de se désagréger, la bassiste Jennifer est séduite et changée en vampire par un rocker buveur de sang au charisme magnétique. Dès lors, elle devient l’attraction principale du groupe, qui voit son succès grandir. Mais ils ne savent pas qu’Eddie Van Helsig, chasseur de vampires de son État, est sur leurs traces…
Séduisante idée que de mixer la comédie horrifique des années 80 (type Vampire, vous avez dit vampire ?) au hard rock, musique à l’imagerie depuis longtemps associée au cinéma fantastique. Suck se montre d’autant plus alléchant qu’il compte à son générique quelques « rock legends » (Alice Cooper, Iggy Pop) et autres guest stars (Moby, Dimitri Coats).
Mais dès les premières minutes, le soufflé retombe : la musique jouée par le groupe du film tient plus de la bouillabaisse pour ados que du rock qui tache, l’interprétation est moyenne, le « roi des vampires » arbore un look qui fait plus rire que frissonner, et surtout la mise en scène oscille entre téléfilm et clip gentiment gothique. Les choses s’amélioreront légèrement par la suite grâce aux multiples caméos et à quelques clins d’œil visuels (la reproduction live des pochettes d’albums des Beatles ou de Bruce Springsteen), mais l’humour reste gentillet, la mise en image impersonnelle et le scénario trop hésitant. Pas très rock’n’roll, tout ça !